Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
«Les Cavaliers et Saints de glace»
Il y a encore quelques décennies, les viticulteurs, arboriculteurs et maraichers appréhendaient les Cavaliers et Saints de glace. Avec le réchauffement climatique actuel, on a pensé que ces gelées n’étaient que de mauvais souvenirs. En effet dans les années 60, une année sur quatre, il y avait des gelées plus ou moins importantes et effectivement elles ne sont plus aussi régulières, mais sont toujours présentes. Pas si loin que ça, les 6, 7 et 8 avril 2021, les températures sont descendues par endroit jusqu’à moins 9°C causant des dégâts très important, ce qui a valu à certaines communes de bénéficier de l’état de catastrophe naturelle. Les premiers à entrer en lice sont les Cavaliers, Saint Georges le 23 avril, Saint Marc le 25, Saint Robert le 29 et Philippe le 1er mai. Ils viennent en lune rousse qui souvent vide la bourse (des agriculteurs). Cette lune est toujours redoutée à la campagne où l’on disait que tant qu’elle n’était pas passée, la récolte n’était pas assurée. Les saints de glace arrivent un peu plus tard, le 11 mai avec Saint Mamert, le 12 Saint Pancrace et le 13 Saint Servais. Ces Saints ont été remplacés sur le calendrier, mais ils se rappellent de temps à autre à notre bon souvenir ! Ces jours clés au cours desquels les risques de gelées matinales sont jugés importants préoccupent les jardiniers. Les plantations récentes en terre comme la tomate, ont à craindre des gelées. Ces dates correspondent à une période de transition entre l’hiver et l’été et qu’à ces dates la météorologie est capricieuse. Pour lutter contre le gel, les agriculteurs allument des récipients remplis de fioul, d’autres utilisent un système de chauffage et de brassage de l’air. Dans nos jardins il y a les serres, les tunnels en plastique ou bâcher les plantes. Ces dates figurent dans un calendrier agraire antérieur au christianisme.