Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Béziers est bien une ville taurine
Sept panneaux aux entrées de Béziers annonçant « Ville Taurine », immédiatement des anti-corridas des quatre coins de France pleurent sur le sort des pauvres contribuables Biterrois, comme si les aficionados locaux – souvent traités de nantis - ne payaient pasd’impôts. D’autres clament que Béziers n’est pas une ville taurine, ignorant l’existence intra-muros de sept clubs taurins, d’une École taurine d’où sont sortis quatre matadors et bientôt cet été un cinquième, qu’elle est membre depuis sa création de l’Union des Villes Taurines de France (UVTF), que les arènes construites en 1897 – les 5emes depuis 1859 -l’étaient pour les corridas en remplacement de celles en bois brulées en 1896. Le passé et présent de Béziers dans l’histoire de la Tauromachie en France est aussi là pour le prouver :12 octobre 1897 congrès «fondateur» de la Fédération des Cités du Midi dont un des objectifs est la défense de la «Course de taureaux de type espagnole» ; 6 mars 1910 création à Béziers de la Fédération des Sociétés Taurines de France (FSTF) dont plusieurs aficionados Biterrois en seront présidents ; en 2000 création et ouverture du Musée taurin,un des deux en France avec celui de Nîmes ; le mardi 6 août 2019, contremanifestation de nombreux aficionados face à des anti-corridas venus d’Italie (!) devant l’Hôtel de ville deBéziers ; c’était certainement la première fois - dans l’histoire de la Tauromachie - que les anticorridas faisaient face à une contre-manifestation active qui ne sera d’ailleurs pas la dernière... Rappelons quand même le résultats du sondage de juin 2022 réalisé par IfopFiducial pour Sud Radio relatif au «le regard sur la corrida porté par les habitants des villes taurines
ayant des arènes classées en 1ere catégorie » dont fait partie Béziers comme, Mont-de-Marsan, Vic-Fezensac, Dax, Bayonne, Nîmes et Arles.
« Êtes-vous pour le maintien de la corrida dans les villes françaises de tradition taurine? » : On constate une différence aux réponses à cette question posée aux habitants de Béziers, Arles, etc, qui répondent à 71% «oui» pour le maintien, contre 54% «non» pour les habitants de villes non-taurines.
«Êtes-vous pour la suppression de la mise à mort du taureau dans les corridas ?» : 61% des habitants des villes de culture taurine sont pour cette suppression, soit 39 % pour les mises à mort ; ce qui est pas mal vu les attaques contre la tauromachie où ne sont jamais invoqués : l’éthique, les règles d’une corrida, la morphologie du taureau de combat et le rôle sur son organisme des bêta-endorphines durant la corrida.
«Êtes-vous pour une interdiction totale de la corrida en France ?» : Deux habitants sur trois (68%) des villes taurines répondent «non», alors que c’est un peu plus d’un sur deux dans les autres villes de France qui répondent «oui».
L’Unesco, dans sa Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, établit «la reconnaissance de l’égale dignité de toutes les cultures et le respect de celles-ci, y compris les cultures appartenant à des minorités et celles des peuples autochtones», avec la SEULE LIMITE du respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Tout ceci justifie pleinement la place de ces panneaux. Oui ! Béziers est bien une Ville Taurine !
Hugues Bousquet de l’Observatoire National des Cultures Taurines.