Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Hérault
Les anciennes Renault étaient sur les ponts et les chaussées
Prendre la route aujourd’hui, avec ces vieilles voitures qui ne font que 1000 à 1500 km en moyenne par an, est en soi une belle aventure. Le faire au volant d’une Renault ancienne, c’est un peu voyager au coeur du patrimoine national. Ces 4 CV, Dauphine, R8, Caravelle, 4L, R5, R16, R17, R11 et celles qui suivirent comme les sportives Super 5 GT Turbo, Clio 16S ou Williams, ou les petites Twingo maintenant trentenaires, se sont donné rendez-vous au bord de l’Orb dimanche 7 mai. M. le maire, Yves Robin, deux de ses adjoints, Mme Maurel et M. Carminati, le président de l’association “Plus belle l’Imbaïsse“, M. Rigail, et Mme Argelliés, adhérente de cette association, les attendaient de pied ferme à côté du pont. C’était un autre rendezvous avec l’histoire, parfois douloureuse, de la traversée de l’Orb qui se faisait, jusqu’en 1883, au moyen d’une barque qui était guidée par un câble tendu d’une rive à l’autre. “En 1777, le bateau, en très mauvais état, les passagers risquant la noyade, est placé à un mauvais endroit de la rivière et ne peut arriver jusqu’au bord, la profondeur étant insuffisante. Les passagers doivent patauger sur une bonne moitié du parcours. Passe l’été, mais en hiver ce n’est pas très agréable !“Reprenant ces informations d’un ouvrage de Robert Guiraud, le premier magistrat, sous l’actuel pont qui remplaça le précédent, détruit par deux fois, en 1926 puis en 1930 , proposait un voyage dans les couloirs du temps. Après un sympathique partage, rafraichissement en main, le Club des amateurs des anciennes Renault, et ses invités, redémarrèrent enfin leurs 50 automobiles et quittèrent à regret leurs hôtes Poujolais pour d’autres horizons.