Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Quid de notre métier ?
Le syndicat de la coiffure, présidé par Philippe Archer, a invité les députés et les sénateurs à échanger sur les projets du Ministre de l’économie qui tendent à supprimer l’exigence de qualification nécessaire pour la pratique de nombreux métiers de l’artisanat. Dans un premier temps, il leur a adressé un courrier par lequel il fait part de ses inquiétudes :« Le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique a proposé de supprimer l’exigence de qualification ou d’expérience, qualification et expérience requises et indispensables pour de nombreux métiers de l’artisanat. Cette idée de suppression fait son chemin et s’insinue malheureusement dans les esprits. Elle est le résultat d’une gouvernance dévoyée prête à tous les compromis pour baisser les statistiques du chômage. Bien sûr nous sommes contre cette proposition car elle risque à terme de mettre en péril nos entreprises et finalement l’économie locale. Nous considérons que l’exigence de qualification est indissociable de la régulation concurrentielle de notre secteur d’activité et de la protection des consommateurs. Cette qualification est le garant de notre savoir-faire et contribue à notre réputation d’excellence dans le monde. Il est par conséquent indispensable de la maintenir et de l’entretenir via la formation initiale et continue ».
Dans un second temps, réunis pour un stage technique (organisé par la Maison de l’Artisan) les coiffeurs leur ont donné rendez-vous à l’Ecole des Métiers de Pavie lundi 14 mars de 9 à 12 H.
Gisèle Biémouret, Députée, a aussitôt, interrogé le ministre, Emmanuel Macron : « … sur les inquiétudes des coiffeurs dans l’optique d’une réforme des conditions d’accès à leur profession… » et « …lui demande de bien vouloir examiner les préoccupations de ces professionnels avec la meilleure attention et de lui faire part de ses intentions en la matière ».
Pour sa part, Philippe Martin lui a précisé :« …A titre personnel, je n’ai jamais été enthousiasmé par ce type de processus de libéralisation de notre économie. Par le passé, j’ai d’ailleurs combattu le statut d’auto-entrepreneur qui continue de fragiliser notre artisanat. Si ce projet devait être étudié par l’Assemblée nationale, soyez assuré que je le regarderai avec beaucoup de scepticisme car je connais la qualité des formations dispensées par le secteur de l’artisanat dans notre pays… ».