Le monde rural face à l’Administration

Aujourd’hui, il est de bon ton de tout rationaliser : mais peut-on le faire dans des territoires étendus comme le nôtre sans casser l’humain ? Si la question mérite d’être posée, alors que bien des élus y compris des parlementaires restent bien timides sur le sujet, il faut bien reconnaître qu’il existe une certaine disproportion dans le rapport des forces : ainsi, lors du rassemblement qui était organisé à Auch lundi dernier ils étaient une centaine, enfants compris, à brandir banderoles et autres panneaux pour tenter d’infléchir les décisions d’une Administration «toute puissante» et sourde à tout argument. Pour autant, la détermination des personnes qui s’étaient mobilisées (dont des maires de petites communes) était vive et non sans un certain bon sens : doit-on considérer dans cette société que l’on dit progressiste que tout n’est que chiffres ? Mais d’un côté ne dit-on pas que la démographie du département est en progression alors pourquoi pénaliser les parents d’élèves en supprimant des classes, voire des écoles? Alors si l’on oppose à ce bon sens, le nombre d’élèves par classe, n’y a-t-il pas aussi la volonté de faire perdre à nos territoires leur attractivité ? Ou bien alors ne sera-t-elle basée que sur le virtuel (le «tout numérique») ?

Et puis, parler d’économies par les temps qui courent est peu crédible : combien coûtent les guerres sur tous les territoires dans lesquels nos forces sont engagées ? Combien coûte (et va coûter !) la supposée réforme des régions ? Et puis, comment se fait-il qu’un gouvernement prétendu de gauche balade ainsi nos enfants ? Oui, comment se fait-il que quelque soit le sujet, tout finisse dans la rue. Certes, pour l’instant ce ne sont peut-être que des mouvements sporadiques, mais… Décidément, il serait temps d’enseigner le bon sens à l’Ena, voire dans d’autres institutions…

Les mômes sont là !

Et les slogans demandent du bon sens aux décideurs…

Les élus aussi !