Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Chronologie d’une colère : « Nos enfants ne sont pas des chiffres ! »
La Directrice Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN), Guylène Esnault, a pris la décision de supprimer un poste d’enseignant et pour tout le monde, c’est l’incompréhension générale !
Lundi 15 février. Les parents d’élèves de l’école d’Aignan se mobilisent, occupent l’école, bloquent les accès et empêchent la tenue des classes jusqu’au mercredi 17 février où une décision sera prise par l’inspection académique. Ils se sont organisés pour occuper l’école jour et nuit.
Mardi 16 février. Julien Carrère, le porte-parole des parents, déclare qu’il faut faire un rêve, celui ou l’administration ne réduirait plus les enfants à des chiffres.Ses enfants sont scolarisés dans cette école et c’est pour cela qu’il a décidé de ne pas baisser la tête. Pour lui, l’école d’Aignan est un symbole de la vie rurale.
Mercredi 17 février. Réunion de l’inspection acadé- mique qui décide de ne pas maintenir le poste.
Vendredi 19 février. Réunion publique avec les élus locaux et des villages voisins ainsi qu’une grande assistance.
Lundi 22 février. Les parents d’élèves recueillent un maximum de signatures sur le marché.
Lundi 29 février. Opération classe vide sur la place du Colonel Parisot avant la manifestation prévue le lundi 7 mars à Auch.
Jeudi 3 mars. Des parents d’élèves sont reçus par la directrice d’académie des services de l’Education nationale. A 21 H, réunion pour préparer la suite de la mobi- lisation avec les collectifs des autres villages. La mairie d’Aignan prend en charge les cars pour se rendre à Auch.
Vendredi 4 mars. Julien Carrère passe sur les ondes de Radio d’Artagnan à Nogaro pour faire le point sur le problème.
Lundi 7 mars. Auch. Rassemblement sur la place de l’Hôtel de Ville. 2 cars et voitures pour 150 personnes d’Aignan. Dépôt de fleurs et dessins d’enfants à l’Inspection Académique et 4 familles reçues à la Préfecture. Réponse, le jeudi 10 mars.
Pour Julien Carrère, «C’était une démarche d’espoir et non une démarche réactionnaire !»