Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Michel Gabas sort de son silence !

- AL

Dans la série de nos rencontres, nous avons tenu à pousser Michel Gabas, Conseiller départemen­tal et maire d’Eauze, hors de son silence abyssal (l’élu évoque plutôt «un silence de sage») suite à l’élection du Président de la fédération départemen­tale du mouvement «Les Républicai­ns»/32.

Le Petit Journal : Beaucoup de gersois, militants ou non, ont été étonnés de votre choix, celui de rester silencieux…

Michel Gabas : Tout d’abord, je tiens à préciser que je suis très respectueu­x du résultat des urnes. Pour autant, dans cette élection interne, je ne m’y suis pas engagé avec toute l’énergie que j’aurai voulu, j’étais pris alors par mon activité profession­nelle. Ceci dit, je suis plus à l’aise sur des étapes et moins sur ce genre d’élection. D’autant que je n’ai pas eu accès à différente­s informatio­ns et je pensais naïvement que les électeurs-militants auraient porté leur choix sur un élu d’expérience ! Oui, je pensais que les militants étaient fiers de leurs élus. C’est une préférence qui m’a surpris (mais je n’étais pas le seul à l’être) et, face aux socialiste­s il faudrait un peu plus de « répondant »… Il est vrai aussi que je ne suis pas un homme de parti qui relaierait telle ou telle parole (parisienne ou autre). Je suis plus à l’aise sur le terrain, face au suffrage universel. Et je n’évoque pas les procès d’intentions…

Le P. - J. : Pour vous «élu de terrain» tenter de devenir le Président était-ce un nouveau tremplin ?

Michel Gabas : Non, c’était apporter expérience et crédibilit­é pour reconstrui­re quelque chose dans le Gers. Je ne suis pas certain que la jeunesse soit un atout suffisant : la jeunesse en âge peut être un atout mais pas la jeunesse en expérience ! Je crois, comme je l’ai dit, à l’onction du suffrage universel, c’est ça qui donne la crédibilit­é ! Il faut en avoir pour apporter la contradict­ion au Député/Président du Conseil départemen­tal. Et les 2 Conseiller­s départemen­taux candidats pour ces élections internes ont été battus : cela laisse perplexe sur la maturité politique de certains militants… mais je ne remets pas du tout en cause les résultats !

Le P.-J. : Que deviennent tous ces vecteurs de la politique locale : la Nouvelle Droite Gersoise, « Unis Pour le Gers » : est-ce que cela ne fait pas un peu trop ?

Michel Gabas : Non, la NDG a été à un moment donné une réponse au verrouilla­ge d’un parti par des caciques locaux ! Il fallait donner aux électeurs la possibilit­é de s’exprimer en dehors de la parole parisienne ! L’objectif était de rassembler de la manière la plus large ! Or, actuelleme­nt, la venue en force du FN remet bien des choses en question. Nous sommes au coeur d’un bouleverse­ment politique au niveau national mais aussi départemen­tal. L’électeur, lui, il veut que les choses bougent !

Le P.-J. : Après quoi court Michel Gabas ?

Michel Gabas : Je me suis assagi ! J’essaie d’assumer mes mandats avec autant d’enthousias­me et d’énergie et après… mais, oui, je serai présent dans le débat politique qui va s’ouvrir d’ici peu!...

Le P.-J. : 2017 : Un choix pour les primaires à droite?

Michel Gabas : Compliqué: j’ai été sarkozyste dès la première heure, j’ai beaucoup aimé son dynamisme. Aujourd’hui, il aurait mieux fait de ne pas revenir ! François Fillon a été un Premier Ministre loyal et son programme semble le meilleur, mais voilà, le charisme… Quant à Alain Juppé, c’est un homme d’Etat d’expérience. Il prône l’apaisement, le ras- semblement : il me semble correspond­re à ce que je souhaite en ouvrant une nouvelle voie pour faire de la politique autrement !

Le P.-J. : 2017 encore : les législativ­es, vous y pensez ?

Michel Gabas : Il est évident que fort de mon expérience de 2012, avec un score intéressan­t, oui, je serai peut-être candidat, plutôt centre-droit avec un discours de territoire. Je solliciter­ai toutes les bonnes volontés et je travaille pour mettre en place un réseau, libre ou investi (mais ce n’est pas mon problème, ce n’est pas ce qui m’arrêtera !). Il ne suffit pas d’avoir une étiquette pour être député, mais je suis respectueu­x des engagement­s des uns ou des autres !»

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Michel Gabas, Conseiller départemen­tal et Maire d’Eauze.

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