Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le nucléaire, tout un débat, par le talent de Fabrice Quéméner
Déjà vu l’an passé au Lycée Bossuet dans le cadre des conférences de la société archéologique de Condom, Fabrice Quéméner est revenu développer un thème qui traitait du nucléaire au coeur du débat énergétique.
Ingénieur en système industriel de l’UTT et chef de centre en maintenance nucléaire, la passion rejoint la compétence d’un homme qui maîtrise son sujet. Mieux, il en ressort des écrits en mode littéraire où l’intelligence des propos devient un guide pour mieux cerner le sujet.
Son premier ouvrage, “Europe mon amour “histoires courtes du débat économique et politique, donnera suite à un second ouvrage dont nous reparlerons lors de sa sortie. Fabrice Quéméner explique : “5 ans jour pour jour après le dramatique accident de Fukushima, l’occasion était donnée pour échanger et débattre autour du nucléaire”. Le point de départ a logiquement débuté par une actualité brûlante portée par certains courants éco- logiques renouvelant leurs demandes de fermeture des sites de Bugey et Fessenheim. La suite de la conférence a ensuite été étayée par de nombreuses illustrations, visant à repositionner le nucléaire dans son contexte. Avec ses 58 réacteurs, la France constitue bien une exception quant à son attachement aussi fort à ce mode de production d’électricité (75% d’électricité nucléaire représentant le quart de la production énergétique française). En comparaison avec d’autres pays le choix de la France sur le nucléaire a été porté au cours des chocs pétroliers par le choix d’une indépendance énergétique et un coût de production au kWh parmi les plus faibles. Professionnel averti du nucléaire, Fabrice n’a pas éludé du débat les points controversés de la sûreté nucléaire et de la gestion des déchets.
Le débat s’est aussi ouvert avec une mise en relief au regard des autres sources de production d’énergie. “En rapport avec les modes de production thermiques (charbon ou gaz) et le pétrole, le nucléaire a permis d’amener la France parmi les plus faibles pollueurs et contributeurs à l’échelle mondiale de gaz à effet de serre. Les énergies vertes disposent quant à elles de nombreux atouts, notamment en termes de pollution, mais manquent encore à ce jour de compétitivité économique. Le constat est qu’aucun mode de production, nucléaire ou autre, n’est aujourd’hui idéal. Notre horizon énergétique de ces prochaines années sera donc dans un mix de solutions !”