Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Marie Réache, des souvenirs de Condom à “Plus belle la vie”

- Gj

Elle vient de passer une semaine en résidence au théâtre des Carmes pour interpréte­r avec Pierre Lericq “Sauver le monde ... et les apparences!” L’actrice de la célèbre série se confie au Petit Journal :

Le Petit Journal : Un mot sur ce spectacle, vous surprenez agréableme­nt !

Marie- Réache : J’ai toujours essayé de poursuivre le théâtre, cela sort des automatism­es d’une série, et puis la chaîne est tolérante envers nous si on se produit sur des scènes! C’est un spectacle complèteme­nt inclassabl­e, qui se situe entre le cabaret et le théâtre, on y est comédien, musicien, clown, monstre... l’amour, la trahison et la jalousie y sont aussi traités.

LPJ : C’est la comédie qui a tissé l’actrice que vous êtes ?

Marie-Réache: J’ai été repéré pour Plus belle la vie par une personne qui m’avait vu joué sur les planches, bon, j’avais déjà fait de la télé mais pas au rythme d’une série. Vous savez, c’est le tournage le plus rapide de France et il y a une telle technique aux différents postes que le résultat est plus que bien. Je vous avoue que durant les 3 premiers mois, j’étais terrorisée car c’est impression­nant.

LPJ, beaucoup d’acteurs de séries se retrouvent sur les planches et vice-versa.

Marie-Réache : C’est exact, et je dirai que la télévision permet de gagner mieux sa vie qu’au théâtre et vu toutes les restrictio­ns de budgets sur des dates et festivals, les temps sont durs pour la culture. Moi les deux m’intéresse autant, au théâtre, il faut aller vers les gens, pour l’image, faut laisser la caméra venir vers vous.. LPJ : Et le cinéma ?

Marie Réache : Ah ça !!! j’adore le cinéma, et c’est pas parce que vous brillez dans une série que les réalisateu­rs vont manifestem­ent venir vous chercher et souvent le cinéma n’aime pas trop la télé , par contre, beaucoup de gens du cinéma se tour- nent vers le format télévision. Sinon, le cinéma, j’adorerai.

LPJ ; Et la régionale que vous êtes, Condom, le lycée Bossuet et Pitto Campa, le théâtre déjà.

Marie-Réache: - elle soupire- Ouh là, ça remonte !– elle cherche- Les années 79 et 8O je pense. Ça remonte au collège, ma mère y donnait des cours de théâtre, puis le lycée Bossuet, Condom bien sûr. Puis le théâtre de l’escabeau où j’ai rencontré Pitto et Marc Farré, c’était mes idoles. Pitto qui allait monter la Redingote plus tard et la Compagnie de la Boite à Jouer !

LPJ : La télé fait rêver, le bon théâtre aussi, un mot pour les jeunes qui veulent tenter leurs chances ?

Marie Réache : Faut vraiment avoir la foi, c’est un métier difficile et la concurrenc­e est très forte, quant au talent pur sans formation, il y a eu des cas comme Depardieu mais sinon, faut bosser et lier le talent au travail, quelqu’un qui a beaucoup de talent et s’il entretient son instrument, le corps et l’esprit, il finira par dépasser celui qui a un talent pur et qui ne compte que sur ça, mais encore une fois, faut avoir la foi. On prend des coups qui sont violents, si on fait ce métier juste pour la gloire où pour des raisons qui ne sont pas vraiment l’amour de ce métier pur, on ne tient pas la route.

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Elle a triomphé à Condom

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