Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Un visage familier est parti
André nous a quittés. Son nom de famille était Puyal, mais pour nous c’était André. André qui quêtait toujours un ou des stylos, Parkers de préférence, et allait même jusqu’à demander une montre aux personnes qu’il rencontrait dans la rue. Il obtenait souvent satisfaction, la bourse qui en est remplie et qui était soigneusement rangée dans sa chambre l’atteste. Dans tous les cas, demande satisfaite ou non, une poignée de mains scellait la discussion. Avec sa maman décédée il y a de cela quelques années, ils avaient élu domicile à la MAPA en 1996, la maison de retraite créée en 1993 par la municipalité de Roger Rampour, située Place Voltaire. Il en était le plus ancien résident. Il en était un peu la mascotte. Les Valenciens le rencontraient souvent dans les rues du village. C’était un peu l’homme à tout faire. Vous avez un stylo ? ou Vous n’auriez pas un stylo ? Tels étaient les premiers mots qu’il prononçait au hasard de ses rencontres dans les rue du village qu’il sillonnait de sa démarche dodelinante car c’était l’homme à tout faire de la MAPA, en quelque sorte le factotum. En dépit de son handicap, il participait avec conviction aux taches de la maison ; il aimait balayer vite et bien comme il disait, allait faire des courses pour tout le monde. C’était une personne attachante. Même les animaux l’aimaient bien ; les chattes dormaient sur son lit et on le voyait souvent avec la chienne …. MAPA . Il n’était pas méchant, juste un peu grognon, mais c’était devenu un jeu pour obtenir satisfaction. Tout le monde l’aimait bien. Le personnel, les résidents, Nicole sa personne référente, les Valenciens, tous le choyaient car il attirait la sympathie. Avec lui disparaît un peu de la MAPA à ses débuts, une tranche de la vie du coeur du village. Il va reposer auprès de sa mère à Beaucaire-sur-Baïse. Que là où tu es dorénavant, André, tu trouves un milieu à ta mesure : bon !