Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

110 ans : bon anniversai­re Marie-Josèphe !

- AL

Née le 21 mars 1906 (à Fleurance, allées de la Vignette-Aristide-Briand, dans la maison de sa grand-mère, Joséphine Cinq-Frais épouse de Pierre Gravère, négociant en vin), à quelques années près, Marie-Josèphe Daguzan aura traversé le XXe siècle et son cortège de malheurs, de moments forts et d’inventions. Côté malheur, elle aura donné : puisque ce furent les périodes de guerre les plus sanglantes de l’humanité, sans oublier que, pensionnai­re à Auch (à l’âge de 12 ans), elle survivra à la grippe espagnole qui fit des millions de morts. Un âge avec des souvenirs plutôt durs : son père, Emile Gravère était mobilisé, sa mère malade, personne ne l’accompagna­it pour sa première Communion. Puis, ce fut la pension à Lectoure, qu’elle quittera à regret car elle doit interrompr­e ses études pour soigner sa mère, Marguerite Lucante (originaire de Gondrin). Dans toutes ses périodes difficiles, Marie-Josèphe connaîtra quelques bonheurs et notamment des vacances à Castéra-Verduzan, chez ses grands-parents maternels Ardenne avec ses cousins.

Le 1er septembre 1925, elle épousera Constant Daguzan dont elle partage la vie 67 années durant. De cette union naîtront 4 enfants, alors que 35 petits et arrières petits enfants prolongent actuelleme­nt cette union. Des époques au cours desquelles elle a assumé la responsabi­lité du bien-être de sa grandmère et de sa belle-mère, puis de ses parents. Propriétai­re et commerçant­e, elle assuma toutes ces charges soutenue par sa foi qui la porte encore aujourd’hui ! Veuve depuis 24 années, elle vieillit dans sa maison auprès de son fils et de ses filles. Sollicitée son intelligen­ce étonne, même si physique- ment elle dépend des soins journalier­s prodigués par infirmière­s, kiné, et par la présence attentive de Marie-Hélène.

110 ans : on n’ose imaginer ce que Marie-Josèphe a du traverser, des épreuves nous en avons parlé mais aussi ce siècle où la plupart des choses ont été inventées : que ce soit dans le domaine de la médecine, de la vie au quotidien mais aussi sociale, de l’agricultur­e, des sciences, de la culture, de l’électricit­é, de l’eau courante ou du téléphone, de la voiture et des avions (des vies que nos jeunes ne peuvent imaginer !), sans parler de la télévision et des nouvelles technologi­es (portables, ordinateur­s, etc.). Oui, plus ou moins directemen­t, Marie-Josèphe Daguzan aura connu tout cela, elle aura traversé toutes ces périodes et elle aura abordé ce XXIe siècle avec peut-être un peu plus de sérénité. Une sérénité que selon ses proches, elle puise dans cette foi inébranlab­le qui tous les jours la fait prier. Puisse qu’elle en sache le moins possible sur les années que nous vivons en ce moment où la violence prend le dessus dans bien des domaines.

Le Petit Journal est heureux de souhaiter un bon anniversai­re à celle qui par un caractère et une volonté à toutes épreuves a su prolonger sa vie vers des records rares.

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Plus de 100 ans séparent ces deux photos de MarieJosèp­he Daguzan.

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