Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
« Non à la casse du Code du travail ! »
Un mot d’ordre que les leaders syndicaux auraient voulu mobilisateur… Et si l’on ne connaît plus de grands rassemblements, y compris sur le chef-lieu du département, les centrales syndicales auraient opté pour des « manifs tournantes » et c’est ainsi que plusieurs villes sur le département sont programmées pour tenter de séduire un maximum de travailleurs. Mardi dernier, à Fleurance, ils étaient entre 30 et 50, place du Marcadet (initialement, la manif était prévue devant la mairie, mais marché oblige…), à brandir drapeaux et quelques banderoles provoquant une certain curiosité des habitués du marché de plein vent hebdomadaire.
Les manifestants étaient rassemblés à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO ; FSU, Sud/Solidaires ; absentes, la CFDT et la CGC CGPME ayant décidé d’accepter la réforme gouvernementale après quelques concessions) tout en scandant que le projet de loi Travail (renommée « loi de soumission » par la CGT) est était toujours inacceptable et en déclarant que patronat et gouvernement étaient fébriles…
L’objectif de ces manifestations : « C’est le retrait du projet ! » parce que dit-on, côté CGT : « …la nouvelle mouture proposée par le gouvernement conserve la même philosophie que la précédente. L’idée de Macron, El Khomri, Hollande, Valls et Gattaz, est de nous faire travailler plus et nous payer moins, dans un cadre de totale et exclusive liberté de l’entreprise sur ses salariés. Les patrons pourraient faire de nous, ce qu’ils veulent, comme ils veulent. La philosophie de la CGT, c’est tout le contraire. C’est travailler tous et bien payés, dans un cadre de travail protégé pour les salariés… Hollande et Valls sont en grande manoeuvre pour tenter de casser notre mouvement. «L’universalité de la garantie jeune » qu’ils sortent de leur poche comme par hasard... Elle n’offre précisément aucune garantie d’accès et de sécurité dans l’emploi pour notre jeunesse... ».
Et de battre le rappel pour un nouveau grand rendezvous à Auch, le jeudi 31 mars (Place de la Libération) à 10 H 30. Un appel lancé au niveau national par la CGT, FO, FSU, Solidaires, UNF, UNL et FIDL.