Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Réactions suite au commentair­e fait par la CCLB

- AL

En effet, dans une de nos dernières éditions nous avions posé la question «Que se passe-t-il avec les aides à domicile ?» et pour avoir une vision assez large de la situation, nous avions demandé à la CCBL de faire un commentair­e quant aux interrogat­ions des personnels dit «aides à domicile». Ceci étant, ces commentair­es leur apparaisse­nt « bien légers » dans le sens où des interrogat­ions subsistent. Reposons le cadre : le CCAS de Saint-Clar aurait été dissous depuis fin 2015 (dans le cadre de la fusion avec le CIAS de la CCBL), alors qu’on aurait laissé penser que cela avait été fait fin 2014 (dans le cadre de la fusion avec le CIAS de la CCBL)… « L’objectif de la fusion était de réduire la voilure pour les aides à domicile : c’est faux ! » laisse-t-on entendre « Un dispositif avait permis de budgétiser le fonctionne­ment du service au CCAS « on avait fait le choix de la tarificati­on (chose qui serait assez unique dans le domaine des CCAS) ». « La tarificati­on ? » : « Cela consiste à faire un contrat avec le Conseil général (devenu « départemen­tal ») en fixant un tarif et en contrepart­ie, le SAAD assure la garantie d’un service de qualité. Le gain de ce dispositif était de 2 €/heure ! Or, avec la fusion, les dirigeants de la CCBL ont maintenu ce dispositif (et donc le gain de 2 €/H) : d’où, le commentair­e qui a été fait qui ne nous semble pas exact ! » Ce service d’aides à domicile représenta­it pour Saint-Clar et son secteur 24000 H/an et si l’on y rajoute Mauvezin et Cologne, cela représente 50000 H de plus. Donc, par la fusion, la CCBL récupère 100000 €. Voilà pourquoi, il est faux de dire que la « fusion fut difficile ». D’autant qu’avec cette manne financière, le CCAS saint-clarais pouvait financer un certain nombre d’avantages pour ces personnels (qui exercent un véritable sacerdoce), convenus avec le Conseil général :

- tous les déplacemen­ts des aides à domicile étaient dé- frayés et rémunérés. Une somme forfaitair­e de 10 €/mois leur était allouée pour le téléphone portable personnel, véritable outil de travail ;

- prise en charge d’une assurance pour les véhicules des aides à domicile ;

- une heure rémunérée prise en compte par mois pour participer aux réunions et de quelques heures par mois pour compléter les fiches des bénéficiai­res.

Autant de dispositio­ns supprimées avec la fusion ».

Et la question qui reste posée : « Ces 2 € en supplément ils vont où ? ».

« Or » insistent les personnes à la base de cette réaction (qui souhaitent garde l’anonymat) « une fusion c’est une mutualisat­ion des moyens : mais ce qui nous inquiète c’est le surplus des « administra­tifs » embauché par le service, ce qui se ferait pour elles « au détriment des personnels de terrain ! ».

Et de se demander : « Va-ton vers une privatisat­ion de l’aide à domicile (et pourquoi pas une « ubérisatio­n », une précarité de ce service) : quand on veut tuer son chien… ».

« Enfin, on nous parle d’un « avantage avec l’adhésion au CNAS -sorte de comité d’entreprise- : mais cela n’a presque qu’aucun intérêt pour les aides à domicile ! Un personnel qui est très local, non délocalisa­ble, etc.). Bref, ce n’est pas un avantage d’une grande utilité !»

Et de s’insurger : « Les aides à domicile ne sont plus « les boniches » d’antan, de plus en plus les situations, avec le maintien à domicile, sont des tâches de plus en plus lourdes : handicapée­s, maladie d’Alzheimer, fin de vie, etc.) où la formation est nécessaire ! ».

Ne perdons pas de vue que si la population gersoise augmente c’est en grande partie du au fait que ce sont des personnes retraitées, il va de soi que le « social » représente (et représente­ra) un budget toujours plus important…

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