Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

L’associatio­n « Défense de la vallée du Boues » est dissoute

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Dans ses assemblées générales ordinaire puis extraordin­aire, l’associatio­n «Défense de la vallée du Boues», sous la présidence de Loïc Quinio, a décidé à l’unanimité sa dissolutio­n. Le solde des avoirs sera versé à l’associatio­n française contre les myopathies. Retour historique : C’est fin 2001 que le maire de Miélan annonce à son conseil municipal l’installati­on prochaine d’une usine de traitement de déchets organiques sur la commune, en bordure du Bouès, sur un terrain agricole de 25 hectares. Il y voyait de nombreuses créations d’emploi tant dans le traitement des déchets carnés que la production de croquettes pour les animaux. A l’issue d’une réunion publique dans la salle des fêtes de Miélan trop petite ce soir là, l’associatio­n fut créée en janvier 2002.

Au fil des jours, on apprendra que la production de croquettes serait effectuée sur un autre site que Miélan. Il restait donc le traitement des déchets d’abattoirs. Le maire était rassurant : pas de fumées, pas d’odeurs malgré la noria de camions à venir de plusieurs départemen­ts du sud ouest.

Les réunions publiques se succèdent, les séances du Conseil municipal sont houleuses. Déjà le maire saisit un avocat. Le projet d’usine n’est toujours pas déposé en préfecture.

Réunion publique à Mié- lan: 800 personnes assistent à la réunion de l’associatio­n de défense de la vallée du Bouès. Des communes du Gers et des Hautes Pyrénées, en particulie­r de la vallée du Boues rejoignent le mouvement hostile au projet. Un appel à manifester dans les rues de Miélan est lancé.

Le Conseil municipal de Miélan abandonne son projet et le laisse entre les mains de la communauté de communes Coeur de Gascogne. Le lendemain 24 février, 2000 personnes défilaient à Miélan pour dire non à l’usine. Le Conseil municipal de Miélan entérina le refus d’implantati­on de cette usine et l’annulation d’un projet de modificati­on du plan d’occupation des sols alors que 200 personnes s’étaient réunies à nouveau devant la mairie.

Que serait devenu ce projet si l’associatio­n de défense de la vallée du Bouès n’avait pas vu le jour ? Une associatio­n dissoute, une nouvelle associatio­n pourrait voir le jour si besoin. La vigilance demeure.

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Un beau paysage

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