Les effrayants bidonvilles de Nairobi

Depuis le 22 octobre le café Bouche à Oreille présente une expo-photos qui restera jusqu’au 26 novembre. Né à Tours en 1960, le photographe Manu Pintor a été informaticien à Toulouse jusqu’à ce que son destin le pousse vers des horizons plus grisants. Passionné de photo depuis son adolescence, impressionné par les grands photo-reporters de ces 60 dernières années, Manu connaissait une chef de mission de Médecins sans Frontières (MSF) à qui il propose de couvrir des actions humanitaires dans les bidonvilles de Nairobi. Bien que suivant des personnels MSF kényans portant des vêtements au logo de MSF, l’opération n’est pas sans risques : Sans ces Kényans, je ne serais pas resté 10 mn ! Et il vaut mieux souvent cacher son appareil photo. Les 2/3 de la population de cette capitale de 4,5 millions d’habitants vivent dans des taudis insalubres où règnent la promiscuité, les violences sexuelles et les maladies telles que la tuberculose dont une forme résiste à tout traitement. Peu d’électricité, des points d’eau éloignés. Ceux qui ont un vélo sont les plus heureux car ils peuvent trouver un travail, même souvent très loin. Cette OGN a une mission urgentiste (catastrophes naturelles,...), mais là, les urgences sont quotidiennes. Sans Médecins sans Frontières, ce serait une catastrophe humaine, s’inquiète Manu. Autant dire que ses photos sont un témoignage bouleversant de la vie de ces pauvres défavorisés ignorés des médias. A voir absolument pour leur rendre un bienveillant hommage.

Manu Pintor devant ses clichés