Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le garde-champêtre…
Nous sommes fin octobre, la matinée est sombre, pluvieuse, triste et très fraîche. Il st 10 H 30, l’heure de faire les courses pour le repas de midi, et, à 87 ans, on ne se déplace pas aussi facilement qu’on voudrait. Heureusement pour nous, qu’ils nous laissent conduire la voiture qui, par les pannées passées, s’avère être notre plus fidèle compagne. Lectoure, ville thermale, fleurie (toute en longueur si vous prenez la rue principale) avec beaucoup de voitures des 2 côtés, vous faites comme tout le monde, vous cherchez une place pour stationner. Si vous êtes patient, vous faites 2 fois le tour de la ville par le Boulevard du Nord, et si la chance est avec vous, une voiture démarre à quelques mètres de vous et aussitôt la place est pour vous, et parfois, pas très loin de là où vous deviez aller. Tout le monde vous le dira, le plus grand problème à Lectoure, c’est pour se garer ! Si vous êtes jeunes et valides, vous n’êtes pas à 100 mètres près; mais si vous êtes âgés, très âgés, cela devient plus compliqué et si par malheur, vous êtes handicapés, vous n’avez que, en tout et pour tout emplacements : 2 sur le parking en face du Bastion ; un devant La Poste ; un côté «petite porte» de la cathédrale ; un devant le magasin «Les Fleurons de Lomagne» et le dernier tout en bas, devant le centre thermal. Les 2 devant la halle polyvalente ont disparu ! Je vous parle de ça aujourd’hui parce que l’«agent verbalisateur», m’avait promis (depuis 3 ans!) : «Monsieur Thore, avant que je ne quitte Lectoure, vous aurez droit à un procès-verbal !». Ce charmant monsieur est un homme de parole, il a tenu sa promesse et mardi matin, il a « fait son travail », je le remercie très sincèrement parce que de nos jours, ils sont rares à les tenir ! Je le félicite pour sa mémoire. S’il avait fait, ou pu faire, des études supérieures, il était promis à un bel avenir. Avec une mémoire pareille, pourquoi pas être «Député parlementeur», ou haut gradé dans la Police, et pourquoi pas adjudant ou Colonel ! Ayant déjà pris «un gros poisson» pour le même motif que moi, il se devait, pour faire plaisir à sa hiérarchie, de me coller un pousse-c… !! Si j’ai bien compris, vu que vous ne m’avez pas oublié, je pense que vous êtes sur le départ et que si la chose se précise (et était justifiée), vous allez laisser dans Lectoure, parmi sa population villageoise ou rurale, beaucoup, beaucoup de regrets, de larmes, de sanglots, d’insomnies, de celles… et aussi de ceux qui vous aiment bien. Moi, cher monsieur, je n’aurai ni regret, ni larme, ais simplement du respect pour… l’uniforme ! Si je peux me permettre de vous donner un conseil, vu que vous êtes relativement encore jeune, je vous verrai très bien en représentant de commerce, dans les fromages et en particulier chez «La vache qui rit», pourquoi pas ? Je ne pense pas que vous quittiez encore Lectoure, vous êtes trop attaché à votre clientèle et à votre grade de «garde champêtre». Encore et encore merci de votre geste qui me va droit au coeur. Je termine par cette citation : «Un gascon pardonne, mais n’oublie jamais !». Pierre Thore