Tant que les alambics continueront à fumer

Il est réconfortant en cette époque où tant de choses vont à vaul’eau de rencontrer une jeune fille qui poursuit l’exploitation vinicole de ses parents.

Il est vrai que Marlène Ducos a été élevée dans ce sérail vinicole et tout normalement comme elle l’avoue sans détours, elle s’est dirigée vers le lycée Viti-Vinicole de Riscle qu’elle a quitté munie d’un BTS.

Aussi elle a choisi de poursuivre l’oeuvre paternelle en créant l’EARL VIGNOBLES DE HOUR à Saint Amand.

Il est vrai que les 25 hectares du vignoble requièrent des soins constants qui voient leurs achèvements avec cet alambic qui ronronne doucement en cette soirée étoilée.

Sous l’attention de Anthony Phanthouvong, le vin se transforme en ce nectar à la robe limpide qui va se déverser dans de grands cuves d’où il sera extrait bien plus tard pour aller poursuivre son vieillissement dans une pièce de chêne rejoignant ainsi toutes celles qui dorment dans le chai.

C’est ainsi le résultat de 18 années de distillation que Jean Claude Ducos et sa femme ont patiemment entreposé pour la “petite” Marlène.

Cette dernière a une idée bien arrêtée sur le projet qu’elle échafaude pour dans quelques années commercialiser l’Armagnac de la Famille.

Elle aura accompli une partie de son oeuvre et ce n’est pas son père qui la découragera car secrètement fier de la détermination de sa fille.

Alors tant que ces fumées d’alambic voleront dans les cieux de la Gascogne, la désertification rurale ne sera qu’un vain mot.

Marlène, la fille et Jean Claude Ducos, le père