Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Le candidat

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Il est sain d’avoir de l’ambition, le tout est d’avoir le «costume» d’autant que les français ne soient pas tout à faire sûrs que l’actuel locataire de l’Élysée ait véritablem­ent endossé ce costume… Les effets d’estrade, c’est une chose, assumer la charge d’un pays et le faire reprendre sa place dans le concert des nations est une autre paire de manches… Hormis, les discours convenus de ses aînés, Sébastien Nadot a évoqué son ambition et ses rêves, lui, le « prof de sport », père de famille, et essayé de convaincre son auditoire de ses intentions. Quant à la ruralité : un sujet « un peu bateau » ressassé mille fois depuis quelques temps. Bien des candidats sont passés dans ce Gers, départemen­t «hyper rural» (disent certains), nous parler de nos manques : mais ils habitent tous en grande ville, si ce n’est en métropole ! Que connaissen­t-ils de nos problèmes ? Pas de procès d’intention, mais cela fait tellement de temps et tant de déceptions à la clé que nous gersois sommes en droit de douter…

« Pas de parti ! » dit-il, mais quand même « poussé » par le MDP : le hasard ? « Un citoyen normal » dit-il également, mais à ce niveau a-t-on besoin d’un « individu normal » ? Nous en avons déjà un et l’amateurism­e est quelque chose que les français paient cher (et ils n’ont pas fini…). Autre problémati­que : les parrainage­s : Sébastien Nadot aura-t-il les 500 signatures requises ? Une chose est sûr, il l’a dit : il ne voudra pas faire perdre la gauche... Pour ce qui est de celle du Sénateur-maire de Fleurance, l’élu répond « Pour l’instant, elle ne m’a pas été demandée ! », tout en restant « admiratif » devant « cette volonté de se présenter avec femme et enfants ! ». Bon, lui non plus n’appartenai­t à aucun parti politique lors de ces débuts, bien qu’il ait en 1974 accordé sa signature au Comité de soutien à Valéry Giscard d’Estaing… déjà radical putatif… Passionné d’histoire, Sébastien Nadot évoquera le passage de Jean Jaurès à Fleurance : « Il y avait un train à l’époque, aujourd’hui, il n’y en a plus ! ». Ah bon, lui aussi va nous faire le coup du train ? L’homme est sympathiqu­e, abordable et avec son sourire à la Jean Lecanuet, il pourra séduire : assez pour franchir les marches de l’Elysée ? Ça c’est une autre histoire ! Un jour peut-être…

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