Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Quel avenir pour les anciennes chapelles funéraires ?
Après la visite au cimetière
Même si cela n’a pu avoir lieu à la date officielle, Labarthe a bénéficié d’un office religieux suivi des prières au cimetière en présence d’un prêtre. Fleuries pour la Toussaint, les tombes avaient conservé tout ce qui matérialise la visite annuelle que de nombreuses familles accomplissent encore auprès de leurs défunts. Grâce notamment aux derniers travaux engagés par la municipalité, ce cimetière est particulièrement bien entretenu même si certaines concessions sont, comme partout, à l’abandon. D’ailleurs, cellesci ont été répertoriées il y a 2 ans et signalées sur le terrain par une affichette afin que les descendants soient informés, avant une reprise éventuelle par la commune .Si les concessions abandonnées, qu’elles soient en pleine terre ou avec une simple pierre tombale, mettent toujours mal à l’aise, les grands tombeaux qui se démantèlent au fil des ans, faute d’entretien posent un réel problème qui va bien au-delà du côté émotionnel. Les grilles en fer forgé que la rouille corrode, s’effondrent, donnant un sentiment de désolation. Plus grave encore le problème des oratoires laissés maintenant à l’abandon. A l’époque de leur grandeur, certaines familles fortunées ont fait bâtir de véritables chapelles funéraires. Restaient à les entretenir comme cela se doit pour la conservation de tout édifice. Si celle érigée par la famille de Clermont a été récemment restaurée par ses héritiers indirects, il n’en est pas de même pour sa voisine dont la dernière propriétaire partie en 2009 était sans famille. Certes une photo apposée sur le mur permet de conserver son souvenir mais à l’intérieur plus que des fleurs fanées et des toiles d’araignée. Le bas des murs est rongé par le salpêtre. Plus inquiétant, sur le toit les ardoises ayant glissé, le plafond est maintenant crevé et se désagrège, compromettant à brève échéance la résistance de l’édifice aux intempéries. Une situation difficile à maîtriser que doivent connaître bien des communes !