Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le parcours du combattant de Claude Fauré
La cérémonie de commémoration du 11 Novembre a rassemblé près de 80 personnes devant le monument aux Morts, en présence du maire Francis Chabrol qui a lu le discours du Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et de la Mémoire Jean-Marc Todeschini, rappelant combien l’année 1916 avait été la plus meurtrière du conflit, et la nécessité de rendre encore et toujours l’hommage qui est dû à ces victimes. La cérémonie a été doublée d’un autre hommage, celui d’un « soldat oublié », Claude Fauré, un ancien d’Algérie. Affecté à la compagnie d’El-Biar pour le transport des troupes et matériel d’infanterie, Claude ira jusqu’à Colomb-Béchar. Avec beaucoup de chance, il échappe de justesse à un mitraillage lors d’une embuscade, et à une attaque du camp au mortier qui fit de nombreuses victimes. Démobilisé le 3 septembre 1963, il travaille comme transporteur d’engins avant de prendre sa retraite à St Elix. De là, il a dû batailler dur pour obtenir sa carte et pension d’anciens combattants, suite à plusieurs oublis administratifs. Il a fallu l’engagement du maire et la détermination bienveillante de Roger Fix, du Souvenir Français, pour avoir enfin la reconnaissance de son action, symbolisée par la Croix du combattant, le Témoignage de Reconnaissance de la Nation, et la Commémorative d’Algérie. C’est lors du pot de l’amitié servi à la salle des fêtes que le maire a rappelé les états de service de Claude Fauré, ému mais heureux de cette reconnaissance méritée et enfin reconnue.