Michel Doligé tire sa révérence !

Le très charismatique Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Gers (20 salariés, très féminisée, et 3 millions d’€ de budget) a lâché les rênes de l’institution qu’il tenait depuis 15 ans. Autant dire, compte tenu de la qualité des rapports humains qu’il savait entretenir, que Michel Doligé ne le faisait pas sans regret ni émotion. Et pour l’annoncer, il invitait la presse et par la même occasion il faisait un bilan de ces 15 années passées à diriger (à rencontrer, à écouter et à conseiller) le monde entrepreunarial gersois. Il reviendra notamment sur ce qui a fait partie des succès obtenus avec l’institution :

- la création avec plusieurs entrepreneurs gersois de « Gersinvest » (société de capital risque) qui a aidé les entreprises comme Gerial, BC Bio, Eforsa ou Vergers de Gascogne à démarrer et qui sont aujourd’hui des leaders dans leur secteur ;

- la mise en place d’un pôle agroalimentaire exemplaire (Agroparc, CTCPA) axé sur le développement de produits bios (avec l’aide des pouvoirs publics) : c’est l’enjeu de demain précise-t-il.

- le développement aéronautique sans précédent (avec 2000 emplois) ;

- l’Agence Gers Développement : un partenariat novateur avec le Conseil départemental. Un outil qu’aujourd’hui nous renforçons avec toutes les intercommunalités pour mutualiser nos moyens:

- la valorisation et la montée en qualité des restaurants et hébergements de tourisme avec «Les Tables du Gers» et «Hébergers », mais aussi l’opération «UVUP» (une ville, un produit) le tout en partenariat avec le CDTL/32 ;

- et bien sûr, l’opération Soho-Solo («le seul département à le faire !») : plus de 350 familles installées dans le Gers avec l’aide des villages accueils !

Enfin, Michel Doligé évoquera également le partenariat fort entre les collectivités, l’État et la CCI pour le développement de l’aéroport Auch-Lamothe (avec ses 200 emplois directs liés à cette structure), mais aussi les nouveaux atouts qui se confirment pour le département : la RN 124 2x2 voies («une réalité ! ») et le déploiement de la fibre optique («Merci «Gers Numérique»!).

«Franc du collier» comme on a l’habitude de le connaître, il ne se dérobera pour citer un échec : la RN 21. «On n’y arrivera jamais ! Mais on continue à se battre!». Lui était partisan d’une autoroute Limoges-Tarbes : «un autre véritable outil de désenclavement !».

Au-delà des clivages politiques qui peuvent exister dans notre département, Michel Doligé, («bénévole !» aime-t-il rappeler...) se plaçant en dehors du monde politique, soulignera les échanges et partenariats positifs qu’il aura eu tout au long de ces années avec les élus, de tous bords.

Donc, pour lui, il laisse un bilan globalement positif avec 2 soucis : le monde économique gersois le regrettera-til ? Et cette voie économique dont il a essayé de marquer le Gers sera-t-elle entendue et suivie au sein de la nouvelle Région ? Il pourra d’ailleurs y veiller car il reste dans la nouvelle équipe élue (mais atteint par la limite d’âge, il se devait de passer la main de la présidence). Une nouvelle équipe qui sera dirigée par Rémi Branet (ancien trésorier de la CCI) «une personne avec qui nous avons oeuvré pour beaucoup de dossiers !».

Très accaparé pour toute une série d’activités (notamment dans des entreprises de luxe) gageons qu’on ne le verra pas de sitôt désoeuvré…

Un aveu pour Michel Doligé: «Ce n’est pas facile-facile d’arrêter !»