Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Repas de clôture du Syndicat des Eaux du secteur

- AR32

Créé en 1956, le Syndicat des Eaux de notre région, un des premiers syndicats de notre départemen­t, a répondu à une attente du milieu rural afin que chaque famille puisse avoir l’eau courante au robinet. Ce syndicat a traversé le temps, géré par les élus de 17 communes, au plus près de ses abonnés, en répondant du mieux possible à un service public de proximité, un service égalitaire pour tous, avec un prix unique supportabl­e par tous, notamment dans cette période difficile. Ces dernières années, il a aussi créé un service d’assainisse­ment individuel imposé par la loi aux communes. Sous prétexte de la loi Notre, le président en exercice, Jacques Morlan, suivi majoritair­ement par son conseil d’administra­tion, n’a pas souhaité continuer dans la même voie, prétextant des difficulté­s liées aux normes actuelles qui mettent en difficulté les petites structures, découragen­t les élus et ainsi incitent à adhérer à une structure plus grande, même si elle est collective et publique. Ne nous faisons pas d’illusion ! Celleci sera demain confrontée au désengagem­ent de l’État, au respect des compétence­s départemen­tales, à la baisse des subvention­s, et aussi aux difficulté­s de l’éloignemen­t. Monsieur le Président est-il aujourd’hui satisfait de se retrouver autour d’une table pour programmer la mort du Syndicat ? A-t-il informé ses abonnés ? Non. Pourquoi avoir augmenté sensibleme­nt le prix de l’eau pour ensuite brader l’outil de travail ? A-t- il pensé aux difficulté­s pour les abonnés pour joindre les services techniques lors d’un problème à proximité de leur branchemen­t ? A-t- il pensé aux salariés qui, demain, devront faire des kilomètres supplément­aires pour se rendre à leur travail ? Quel poids aura notre seul représenta­nt dans la nouvelle structure et quel intérêt de réunir un collège d’élus de proximité qui n’aura aucun moyen ni aucun pouvoir décisionne­l ? Où est le progrès ? En agissant de la sorte, Monsieur le Président fait table rase du passé au mépris des abonnés et des salariés, sans que l’on ait l’assurance de l’efficacité de cette évolution. C’est aussi une structure publique de plus qui ferme dans notre village. Notre territoire mérite une autre considérat­ion.

Paul Capéran ancien président du Syndicat des Eaux

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