Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Repas de clôture du Syndicat des Eaux du secteur
Créé en 1956, le Syndicat des Eaux de notre région, un des premiers syndicats de notre département, a répondu à une attente du milieu rural afin que chaque famille puisse avoir l’eau courante au robinet. Ce syndicat a traversé le temps, géré par les élus de 17 communes, au plus près de ses abonnés, en répondant du mieux possible à un service public de proximité, un service égalitaire pour tous, avec un prix unique supportable par tous, notamment dans cette période difficile. Ces dernières années, il a aussi créé un service d’assainissement individuel imposé par la loi aux communes. Sous prétexte de la loi Notre, le président en exercice, Jacques Morlan, suivi majoritairement par son conseil d’administration, n’a pas souhaité continuer dans la même voie, prétextant des difficultés liées aux normes actuelles qui mettent en difficulté les petites structures, découragent les élus et ainsi incitent à adhérer à une structure plus grande, même si elle est collective et publique. Ne nous faisons pas d’illusion ! Celleci sera demain confrontée au désengagement de l’État, au respect des compétences départementales, à la baisse des subventions, et aussi aux difficultés de l’éloignement. Monsieur le Président est-il aujourd’hui satisfait de se retrouver autour d’une table pour programmer la mort du Syndicat ? A-t-il informé ses abonnés ? Non. Pourquoi avoir augmenté sensiblement le prix de l’eau pour ensuite brader l’outil de travail ? A-t- il pensé aux difficultés pour les abonnés pour joindre les services techniques lors d’un problème à proximité de leur branchement ? A-t- il pensé aux salariés qui, demain, devront faire des kilomètres supplémentaires pour se rendre à leur travail ? Quel poids aura notre seul représentant dans la nouvelle structure et quel intérêt de réunir un collège d’élus de proximité qui n’aura aucun moyen ni aucun pouvoir décisionnel ? Où est le progrès ? En agissant de la sorte, Monsieur le Président fait table rase du passé au mépris des abonnés et des salariés, sans que l’on ait l’assurance de l’efficacité de cette évolution. C’est aussi une structure publique de plus qui ferme dans notre village. Notre territoire mérite une autre considération.
Paul Capéran ancien président du Syndicat des Eaux