Zéro déchet

En France chaque habitant génère en moyenne cinq cents kilos de déchets par an. Il devient urgent de changer de comportement, d’aller bien plus loin que le recyclage, de diminuer le gaspillage et, en amont, les modes de production.

Mais nous, consommateurs, ne pouvons persuader les industriels de changer de comportement que par ricochet, en agissant à notre niveau. Actuellement la vie d’un objet est limitée, non pas parce que celui-ci est “hors d’usage”, mais par nos habitudes de consommation, encouragés par la publicité du «toujours plus». Dans une démarche zéro déchet, ce même objet est réutilisé, partagé, mutualisé. Certains d’entre nous sont déjà passés à l’action. Pour Claire, son mari et ses deux filles, tout a commencé il y a six ans. Leurs revenus ont diminué avec le licenciement du père de famille. Habituée à consommer sans trop compter, la famille doit revoir son organisation. «Nous avons la chance d’habiter à la campagne, dans un village avec des producteurs qui proposent des légumes pas trop chers. » Leur commune lance alors une taxe incitative pour les ordures ménagères. Pour ne pas dépasser les 180 litres par an, le forfait le moins cher proposé, la famille se réorganise.

Claire et sa petite troupe descendent à 20 kilos de déchets par personne et par an. Décidée à faire mieux, elle tombe sur le livre de Béa Johnson, «Zéro déchet, comment j’ai réalisé 40 % d’économie en réduisant mes déchets à un litre par an !» Une Française, installée aux États-Unis avec sa famille, y raconte son expérience.

Claire fait ses premiers pas de consommatrice zéro déchet en demandant aux commerçants de mettre leurs produits dans ses boîtes et ses bocaux plutôt que dans leurs sacs plastiques.

La famille s’est vite habituée à la « règle des R », résumée par Béa Johnson : refuser (ce dont on n’a pas besoin), réduire (ce dont on a besoin), réutiliser ou recycler. Depuis un an, Bénédicte, Jérémie Pichon et leurs deux enfants de 7 et 5 ans, mènent une vie de (presque) zéro déchet. Une expérience qu’ils relatent avec recul et humour dans leur blog http://www.famillezerodechet.com, regorgeant d’anecdotes et de conseils pratiques. Un véritable guide pour se lancer. Pour eux, le discours moralisateur, culpabilisant, ou extrême de certains, est contre-productif. Mieux vaut la pédagogie par l’exemple.

Un livre «Famille (presque) zéro déchet» reprend la plupart des conseils de cette méthode. Guide pratique, illustré et plein d’humour, pour adopter un mode de vie durable qui fait du bien.