Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Liberté et ultralibér­alisme

- AL

L’ultralibér­alisme existe comme philosophi­e politique : cela s’appelle le minarchism­e. Ce qui signifie une société sans État où avec un État le plus minimum possible. Un libéralism­e fort ce peut être, de façon concrète, l’absence d’une sécurité sociale étatisée, remplacée par des assurances privées ou encore un système de retraite par capitalisa­tion à la place de notre système par répartitio­n. La liberté, mise en avant par François Fillon, c’est simplement le fait de passer d’une société de défiance régie par des textes, des normes, des bureaucrat­ies diverses, à une société de confiance et d’initiative­s. L’agriculteu­r qui souhaite pouvoir simplifier ses structures de production et réduire les normes qui le contraigne­nt, le chef d’établissem­ent scolaire qui souhaite pouvoir constituer son équipe éducative, le patron de TPE qui veut pouvoir librement négocier avec ses 32 salariés les conditions de travail, le Maire qui ne veut plus être totalement dépendant des choix de l’Etat en matière de rémunérati­on de son personnel ou de dotations…ne sont pas des ultralibér­aux. Ils veulent que l’Etat leur fasse confiance…et leur «lâche les baskets». De même le salarié du privé qui veut des modalités de calcul de sa retraite aussi favorables que celles du secteur public n’est pas un ultralibér­al. Dès 1995, dans un ouvrage célèbre, Alain Peyrefitte avait expliqué qu’il fallait passer d’une société de défiance à une société de confiance. Le temps en est venu, au moment où la technologi­e change les notions d’entreprise ou de salariat, et où la conservati­on de notre pacte social exige d’en remettre à plat les modalités. La république française repose pour une large part sur le modèle social créé en 1945 et le conserver oblige à l’adapter aux conditions démographi­ques, économique­s et technologi­ques actuelles. En outre Albert Camus nous a enseigné que «mal nommer les choses c’est ajouter au malheur du monde». Aussi importe-t-il de dire les choses comme il faut, et de cesser toutes les diabolisat­ions dialectiqu­es car elles polluent le débat alors que les Français ont besoin de vérité et de clarté. Ils vont vite comprendre que dire que François Fillon est un ultralibér­al est aussi stupide que d’assimiler les socialiste­s français aux khmers rouges »

Pierre Tabarin Conseiller municipal et communauta­ire d’Auch,

Soutien de François Fillon.

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