Le bonheur est dans le bois

Vendredi 18 novembre au café Le Bouche à Oreille, Emmanuel Blancafort (Manu pour les habitants du village et des environs) dédicaçait 30 exemplaires de son dernier ouvrage Les Chroniques de la Glooyourte ou l’apprentissage de la joie. Peu de temps avant, il était à la foire du Livre à Brive-la-Gaillarde, un célèbre grand salon où il en avait dédicacé autant. Ce poète peintre, artiste scénariste, acteur, écrivain atypique a écrit – et illustré de ses dessins humoristiques un livre étonnant sur une expérience exceptionnelle : construire de ses propres mains avec de fort petits moyens une yourte-igloo perdue dans une clairière accessible seulement avec une mobylette. Et surtout, y vivre pendant 3 ans ! Le livre se compose de plusieurs chapitres qui de la construction de la hutte à la période de villégiature sont autant d’épisodes relatant les rencontres avec les éléments naturels, le climat, la végétation, les animaux, et bien sûr les états d’âme de l’auteur. Mais qu’allait-il donc faire dans cette glooyourte ? S’éloigner des affections détestables de la vie en société ? Pas vraiment. Plutôt une recherche philosophique du bonheur, une ataraxie de bon aloi. Qu’il faut toutefois gagner ! Car si Rousseau a su profiter du romantisme de ses promenades de solitaire, il rentrait tous les soirs dans une maison douillette, vivre dans une glooyourte est autre chose. La nature est aussi amère, fort peu soucieuse du confort de ses habitants. A commencer par les détestables aoûtats ! Il reste qu’après la lecture de ce livre, on ne voit plus son propre mode de vie de la même façon.

Manu dédicaçant son ouvrage