Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
: « K » comme kleptocratie
notre série fort sérieuse ? Un mot peu connu mérite notre attention parmi les mots en « K » auxquels certains penseurs ont recours depuis peu : kleptocratie, si facile à comprendre en le rapprochant de clepto-manie ou de démocratie, pulsion de vol pour le premier, pouvoir du peuple pour le second. La définition de la kleptocratie par Christian Godin dans son Dictionnaire de philosophie : « forme extrême de pouvoir d’État entièrement soumis à la corruption et au pillage des dirigeants ».Associons ou substituons à dirigeants, multinationales, consortiums, groupes internationaux et nous sommes devant une réalité sur laquelle nous pouvons mettre des noms et des pratiques habiles mais frauduleuses et en manche avec les Etats. Nous connaissons des pillages insensés : l’achat auprès d’un État -à quel prix ?- de certaines îles inhabitées certes, par les japonais pour un sable très fin et des usinages fort précis ; la location de terres auprès de certains États pour la bioénergie sans tenir compte des paysans sur ces terres. Pillages, vols déguisés, spoliations de biens privés à des fins publiques, tout cela a lieu sous le nom, de corruption. On peut l’étendre aux pots de vin, aux dessous de table de toutes sortes. Mais encore : se servir personnellement dans la caisse, soit publique, soit de l’entreprise ou d’une institution. La kleptocratie/corruption gagne les États et du terrain dans la société. Avec la mondialisation, l’éthique du pouvoir est submergée et corrompue par des formes subtiles de vols. Merci à la lettre « K » de nous avoir fait ouvrir cette triste question politique et morale.
Philos