Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Yvon Montané amoureux d’histoire
Culture/Patrimoine
Les associations La Floureto et Grand Angle accueillaient, samedi dernier, dans le cadre de ciné-histoire Yvon Montané. Fleurantin d’origine, celui-ci est entré très tôt dans la vie politique, puisqu’en 1965, il est élu conseiller municipal de Mauvezin puis de1977 à 2014, il exercera la fonction de maire. Homme politique d’envergure, Yvon Montané sera tour à tour, Conseiller général du canton (1976/1994), puis député de la 2e circonscription du département (1976/1994). Passionné d’histoire, ce proviseur à la retraite s’est enthousiasmé pour l’ancien compte de Fezensaguet et il a décidé d’en faire le récit dans « un livre de vulgarisation » dit l’auteur, intitulé : « De Mauvezin et du Fezensaguet ». Samedi dernier, au cinéma Grand Angle, devant un auditoire captivé par l’historien, il axait sa conférence sur le comté de Gaure dont la capitale était Fleurance, s’étendant de la rive droite du Gers vers Lamothe-Endo, Castelnaud’Arbieu, Céran, Mauvezin, et bien au-delà. Yvon Montané a étonné le public par les révélations faisant découvrir des pans ignorés de cette histoire et par la même, seront plongés dans la vie de nos contrées au Moyen-Age et durant les siècles suivants. « J’aimais l’histoire, à l’école, je fréquentais le stade, puisque je faisais du sport » énumérait l’historien « où existait un fossé creusé ; une construction réalisée à l’initiative d’Edouard 1er, roi d’Angleterre et comte de Guyenne en 1291. Les travaux durèrent 2 ans... A cette époque, pas de communes, mais des paroisses. Du temps de Charlemagne, Fleurance n’existe pas et la Gascogne faisait partie de l’Aquitaine » complétait Yvon Montané. « Au moment des bastides, dit-il, en créant des villes, un nom lui était donné ; pouvoirs laïc et religieux collaboraient ensemble : Ainsi le comte d’Albret résidait à Nérac et pour aller à Pau traversait les villages : certains de ceux-ci (hôtels en particulier) portent le nom « comte d’Albret». Fleurance s’est doté de remparts en 1272. Toujours à cette époque, la femme ne recevait pas d’héritage, seulement les enfants... ». Tous les spectateurs l’ont applaudi et avant de repartir, plusieurs achetaient ce livre très riche d’histoire.