Solitude

En France, cinq millions de personnes souffrent de la solitude. Une sur dix ne fréquente ni famille, ni amis, connaissances ou voisins, selon une enquête récente. Soit un million de plus qu’en 2010. Avec des facteurs aggravant comme la pauvreté, le chômage et l’âge, les personnes isolées tendent à se replier de plus en plus sur elles-mêmes. Elles ne votent plus, disent qu’on n’est jamais assez méfiant vis-à-vis des autres et ne se sentent pas en sécurité dans leur vie quotidienne.

Ce sentiment d’isolement a des conséquences non seulement sur le mental, mais aussi sur la santé physique. Ces personnes qui se sentent vides, seules et mal aimées, sont davantage sujettes aux maladies cardiovasculaires, sont plus stressées et présentent une diminution de la mémoire et de la capacité à apprendre.

La solitude n’est pas une fatalité. On peut en sortir en la considérant comme une opportunité. Prenons un exemple. Vous vous retrouvez seul(e) après avoir longtemps vécu en couple où vous vous êtes oublié(e) en faisant passer avant les vôtres les choix de votre moitié. Voilà l’occasion de redécouvrir vos goûts que vous avez fini par oublier à forme de les occulter. Faites le bilan de ce que vous aimez et de ce que vous n’aimez plus et vous constaterez que vous avez changé. Revisitez vos rêves de jeunesse pour les réactualiser et, pourquoi pas, les réaliser. Apprenez à bien vivre avec vous-même, car c’est le chemin pour sortir de la solitude à la faveur d’une rencontre qui, cette fois, se construira sur le respect de votre personnalité enfin épanouie. Mais vous pouvez également décider de prolonger une solitude choisie et entrecoupée d’activités passionnantes avec de nouveaux amis qui viendront à vous tout naturellement au bon moment, sans précipitation.

D’ici là vous aurez appris à prendre soin de vous. Constater que vous êtes capable de le faire correctement vous procurera un sentiment de satisfaction incomparable.