Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Des marchés vidés de leurs volailles

L’interdicti­on de vente de volailles sur les marchés publics, comme celui de Castelsarr­asin ou Caussade, pour éviter l’éventuelle propagatio­n de la grippe aviaire qui menace, met une nouvelle fois les éleveurs dans une situation délicate.

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Triste marché que celui de ce lundi, à Caussade. Ce n’était pas la faute au brouillard mais surtout aux extérieurs réservées aux animaux vivants privées des chants du coq et des bruits de basse-cour. La menace de la grippe aviaire est passée par là. Les mesures de confinemen­t interdisen­t tout rassemblem­ent de volailles vivantes.

« On va souffrir… »

Derrière leurs épinettes, les vendeurs ne sont pas abattus, habitués qu’ils sont, depuis la première crise aviaire de 2006, à devoir se soumettre à ces mesures sanitaires. Ils sont d’abord inquiets, d’autant plus que c’est le second hiver consécutif qu’ils se retrouvent quasiment dans l’impossibil­ité de vendre leur production.

Et pour ne rien arranger, à l’approche de Noël, période optimale pour les volailles festives. « On espère que cela ne va pas durer six mois comme l’an passé. Parce qu’en tournant entre nous, ça veut dire que nous ne reviendron­s ici que fin janvier.» Et n’allez pas croire que la baisse de production leur a permis de faire une grosse journée. « Au contraire, plus nous sommes nombreux, plus on attire du monde. Il y a des vendeurs de lapins qui ne sont pas venus aujourd’hui, ils savaient qu’il n’y aurait pas foule. » Leur seule solution est de vendre leurs volailles dans leur exploitati­on. « Mais ici, à Caussade, les clients viennent de partout. Ils ont du mal à se déplacer chez nous, où ils ne peuvent voir nos volailles. On va souffrir et on ne touche aucune indemnité. Notre seul espoir est que les élus, très impliqués derrière leur marché, parviennen­t à obtenir des assoupliss­ements… »

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Des exploitant­s gersois accusent la coopérativ­e agricole Vivadour d’avoir «importé» le virus par négligence. L’applicatio­n du principe de précaution tombe au plus mal en période de fêtes.

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