Disparition de Lino Sartori

C’est par une journée de beau temps ensoleillé, mardi 13 décembre, que ses amis, sa famille et ses connaissances sont venus à l’église de Noilhan pour un dernier adieu et un dernier hommage à Lino Sartori. Cette église récemment et bellement rénovée était d’ailleurs trop exiguë pour contenir une telle foule. La messe dite par le père Christophe Adler est suivie avec émotion et recueillement, ponctuée par les remarquables interventions musicales de Francis Durrieu au chant et à l’accordéon.

Lino va donc rejoindre Marthe, sa compagne de toute une vie, disparue il y a un peu plus de 2 ans. Quel couple, quel souvenir ils laissent ! Gentillesse (cette vertu bien trop sous-estimée de nos jours), disponibilité, souci de l’autre, sens incroyable de l’hospitalité et de la convivialité, voilà quelques unes des nombreuses qualités de Lino et Marthe faisaient preuve avec constance et modestie. Que ce soit dans leur ferme d’En Haho, sur les belles collines de Noilhan, où la porte était toujours ouverte et la table mise, ou au Musée Paysan aujourd’hui à Simorre, et auparavant à Espaon, ou bien encore en d’autres occasions, ils étaient là, discrets, souriants, toujours actifs. Et comme ils aimaient et parlaient bien leur belle langue gasconne, lui le fils d’immigré italien, et elle la fille de Meilhan ! On songe à la chanson de Nadau, Los de qui cau : Drets sus la tèrra, Que van tot doç suu caminau, Lo camp laurat que huma encuèra, Que son los mens, los de qui cau. (Debout sur la terre/Ils vont lentement sur le chemin/Le champ labouré fume encore/Ce sont les miens, ceux qui sont ce qu’il faut qu’ils soient).

Très adroit des ses mains, Lino affectionnait de fabriquer des béjouets, ou soubrejougs, ou surjougs, objets décoratifs en bois qui ornaient autrefois les attelages de boeufs, très ancienne tradition du Savès.

Adieu donc Lino, nous manquez déjà. vous

Marthe, Lino, et les béjouets