Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Plaidoyer pour l'agriculture gersoise
D’abord ce département a toujours vécu pour et de l’agriculture, ce qui a eu pour résultat de voir très peu de gersois être obligés de quitter leur région natale contrairement à d’autres régions du Grand Sud Ouest.
Mais la société a changé et le département est devenu terre “d’asile” pour de nombreux parisiens séduits par la tranquillité de cette terre où il est plus souvent question de canards et de foies gras, de garbure, de vins, de l’alambic pour distiller ces vins qui produiront cet élixir blanc nommé armagnac sans oublier le “rugeby”, les toros des corridas vicoise, éluaste ou aignanaise et bien évidemment la “bleuite” lorsqu’arrivent les premiers frimas du mois d’octobre. Oui mais voilà, à défaut d’être une île comme la Corse, le Gers est accessible à Tous, ce qui est fort bien mais ces nouveaux arrivants, du moins certains d’entre eux, appuyés par diverses associations, montent aux créneaux pour interdire les cloches des églises, le chant des coqs, les pétarades des tracteurs ou des moissonneuses, la multiplication des camions ainsi que l’implantation de bâtiments d’élevages. Ces “genss” semblent ignorer la réalité qui fait que les “paysans” ne vont pas revenir à la traction animale pour cultiver leurs terres ou leurs vignes, même si ce mode de traction avait son charme. Ils semblent ignorer que la disparition d’agriculteurs a pour résultat de voir les surfaces cultivées s’accroître d’où la nécessité d’avoir recours à ces machines mais aussi les bâtiments d’élevages grandir de façon démesurée, certainement, mais hélas incontournable pour la rentabilité d’une exploitation.
Est ce que ces “genss” se contenteraient du salaire qui échoit mensuellement à beaucoup d’agriculteurs ?
Le trafic des poids lourds est un nouveau cheval de bataille que certains élus en poste depuis plus d’une décennie semblent découvrir ; il est vrai que ces nuisances sont insupportables mais comment faire pour expédier les grains à destination de l’Espagne, les veaux à destination de cette même Espagne mais aussi vers l’Italie et que dire des transports de vins en vrac ou en bouteilles, de l’Armagnac et du Floc vers l’Europe entière.
ALORS, veulent-ils que le Gers devienne une RÉSERVE ?