Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
La journée « Ferme ouverte »
C’est Catherine Marie, ellemême, qui accueillait les visiteurs invités par médias interposés à l’occasion des journées « Fermes ouvertes» lancées par le réseau « Bienvenue à la Ferme» de la Chambre d’Agriculture. Et ceux qui ont eu la chance de visiter la « Maison du Melon » et son musée ont découvert que le melon c’est une belle aventure qui a débuté à l’époque des... pyramides ! Il y était cultivé quelques 2000 ans avant notre ère et consommé alors en tant que légume. Ceci dit, le melon arrive sur les tables françaises fin du XVe siècle, grâce à Charles VII qu’il ramène des guerres d’Italie (où il y était apprécié depuis l’époque romaine). Le melon c’est quelques 150 variétés (du melon canari, au « melon serpent», en passant par le «Honeydew», sans oublier bien sûr le «Cantaloup », etc., etc. et comment oublier la «Ross» des melons, le «Yubari» qui se vend (avec une côte!) jusqu’à 25000 € les 2 ! (oui, 25 milles € les 2). Une variété tout particulière produite au Japon. Revenons «sur terre» à la «Maison du Melon » où il se produit quelques 4500 à 5000 tonnes de melons l’an (20 à 25 tonnes à l’hectare) selon la météo bien sûr (« Cette année, nous aurons beaucoup de retard pour la production vu le temps ! » dira Catherine Marie). Pour autant, l’exploitation en importe puisqu’elle ne produit aussi en Espagne pour les besoins du marché. Par ailleurs, l’on découvrira aussi que c’est une filière agricole qui demande beaucoup de main d’oeuvre car cela reste un travail manuel avec un sens aigu de l’observation pour la cueillette juste à temps.
Catherine Marie dans son exposé évoquera aussi le rôle important des… abeilles ! Comme quoi, nous les retrouvons un peu partout… Elle abordera aussi leur caractère hybride ce qui ne leur permet pas de réutiliser la graine que les producteurs doivent se procurer chez les semenciers (à quelques 0,18 cts la graine en moyenne : faites le calcul…). Elle évoquera également le côté nutrition (riche en bêta-carotène et en vitamine C, en sels minéraux dont l’excellent potassium), sans oublier les recettes qui s’accommodent très bien avec du Floc de Gascogne (« mais il vaut mieux le déguster seul ! » elle est catégorique), avec du magret de canard, du porc noir, etc. Catherine Marie précisera également la cueillette et le conditionnement (calibrage spécifique) et l’appellation « Le Puits d’Amour » qui en assure la traçabilité, clin d’oeil aux consommateurs.
Fin de la visite en 2 temps : une vidéo explicative sur la production, les marchés (en France et à l’étranger) et bien sûr la dégustation ! Un seul mot : « Délicieux ! ».