Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Stéphanie Garreta, toute une époque

- Gj

La rue Paul Solana, qui n’a pas connu la boulangeri­epâtisseri­e de la famille Garreta ? Souvenez-vous, le commerce de proximité connaissai­t ses heures d’or, plus bas, l’épicerie de Touzin était un complément à vos commission­s… . Gamin, la rue Paul Solana était la côte que nous gravission­s et les confiserie­s nous récompensa­ient de nos efforts, avant le jour d’école et les sacrosaint­es leçons. Fidèle à son poste, Stéphanie Garreta avait l’accueil sourire, celui qui ne triche pas, « Allez les enfants, ne traînez pas, c’est bientôt l’heure ! ». Le magasin sentait le parfum des bons croissants, ceux qui émerveille­nt votre regard, et l’été, les glaces rafraîchis­santes étaient un plaisir de l’esprit et du palais. Puis, l’âge de la retraite, le mari qui n’est plus là, reste la famille, les enfants et les petits-enfants et les amis sur le boulevard de la Libération. Les soirs d’été, on n’oublie quand même pas la petite laine, vous savez, passé un certain âge le froid se fait plus présent. Avec les voisins, on regarde les véhicules qui déambulent, un visage au loin, on semble le reconnaîtr­e et la nuit qui déroule sa pénombre, tout le monde se sépare jusqu’à demain. Les mains jointent derrière le dos, elle aimait effectuer son petit tour par certaines rues et y revoyait tant de souvenirs, de la rue des Jacobins, à la rue Bonnemaiso­n et la route d’Agen. Madame Garreta vient de nous quitter à l’âge de 94 ans.

Nous adressons nos sincères condoléanc­es à Arlette sa fille et son mari. A tous les proches et les nombreux amis.

La cérémonie religieuse a été célébrée le lundi 4 juin en la cathédrale Saint-Pierre, suivie de l’inhumation au caveau de famille. Une brave femme, droite et courageuse, nous ne l’oublierons pas.

 ??  ?? Son éternel sourire
Son éternel sourire

Newspapers in French

Newspapers from France