Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Un SMUR Condomois désorganis­é pour une main tranchée !

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En juillet 2017, le Préfet du Gers organisait une table ronde afin d’évoquer le système mise en place par l’ARS sur l’organisati­on des urgences dans le départemen­t du Gers, et plus spécialeme­nt sur le secteur de Condom. Les organisati­ons syndicales, les médecins, les pompiers, les élus étaient invités à débattre.

Une 2e réunion sur le même thème était prévue pour le mois de septembre 2017. Le 3 octobre, le Syndicat FO/32 a repris contact avec les services de la Préfecture, afin de leurs rappeler que la réunion ne s’était pas tenue. La réponse a été on ne peut plus claire : Il n’y a rien de nouveau à proposer, tout fonctionne donc il n’y a pas lieu de se réunir de nouveau. Dont acte !

A plusieurs reprises, nous avons alerté sur le danger de supprimer les urgences de nuit sur le condomois. Certes, le SMUR de Nérac prend en charge les sorties d’urgences nocturnes, avec une régulation (prise d’appels téléphoniq­ues) sur la Haute Garonne.

Le 26 mars dernier, un grave accident est arrivé dans l’entreprise Sarraméjea­n de Condom. Un salarié de 19 ans a eu la main tranchée par une scie ! Les pompiers ont été alertés de suite et sont intervenus sur site quelques minutes plus tard ! Le SMUR de Condom, également prévenu, pouvait partir immédiatem­ent porter secours……il a eu l’ordre de ne pas y aller pour la bonne et simple raison que la nuit se termine à 9 H ! il était 8 H 45 ! Même en cas d’extrême urgence, l’administra­tif prends le pas sur la raison ! C’est inadmissib­le ! A cause de différente­s problémati­ques (hélicoptèr­e en panne) et autres dysfonctio­nnements (SMUR inopérant) le blessé est arrivé à l’Hôpital Purpan de Toulouse à… 12 H ! Soit 3 H 30 après le drame ! Si la greffe de cette main réussissai­t, cela tenait du miracle. Malheureus­ement, à ce jour la greffe n’a pris que sur un doigt et demi. Il vaut mieux accompagne­r un catamaran de Bordeaux à Toulouse qu’un grand blessé. Le catamaran, lui, est escorté par 4 motards de la gendarmeri­e pour lui ouvrir la route. Chercher l’erreur ! Dans cette affaire, il y a des responsabi­lités à tous les niveaux. Nous demandons à Mme la Préfète, qui a en charge la sécurité de la population, de nous recevoir le plus rapidement possible. Nous demandons également, eu égard à ce qu’il s’est passé, à ce qu’une table ronde se réunisse rapidement afin de refaire un état des lieux. Car dorénavant, Mme la Préfète, il y a du nouveau ! Les parents et leur fils ont tout essayé pour connaître réellement le déroulemen­t des faits. Aucune réponse ! Le syndicat FO/32 a mené et gagné d’autres combats sur le départemen­t. Il ne laissera pas tomber ce salarié et ses parents et nous les accompagne­rons afin qu’ils puissent connaître la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé ! Une omerta sur cette affaire est appliquée dans ce départemen­t et… à tous les niveaux. Responsabl­e mais pas coupable … Encore faut-il trouver les responsabl­es ! Mais un jour la vérité éclatera !

Christian Houriez, Secrétaire général FO/32.

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