Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Les estampes d’Iris Miranda, ou la féminité en noir et blanc

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Le BàO (café-restaurant Le Bouche à Oreille) propose jusqu’au 23 juillet une exposition de gravures réalisées par Iris Miranda. Originaire de Grasse, Iris vit dans le Lot et Garonne. Son père, agriculteu­r, possédait des livres anciens d’histoire naturelle, toujours illustrés de planches de plantes et autres animaux (Buffon, Fabre...) d’une finesse remarquabl­e. C’est là qu’elle a trouvé sa passion pour la nature s. l. Mais aussi pour la nature humaine. L’immersion dans la nature me permet de traduire des sensations et d’exprimer les forces de vie des êtres, explique-t-elle. Elle peint, mais est attirée par la gravure. Après l’avoir apprise pendant 5 ans à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, une des principale­s écoles d’art et de design de Belgique, elle s’isole à Lavardac, près de Nérac, dans un atelier perdu dans la campagne au lieu-dit Las Graves (bon indice !). Il existe 2 techniques inverses : sur bois, les motifs sont réalisés en relief, tandis que sur métal (ou plastique), ils le sont en creux. Ce noir et blanc, une forme de manichéism­e? Du tout ! C’est le résultat d’un questionne­ment permanent qui conduit à rechercher inlassable­ment les réponses comprendre les paradoxes dans les êtres dont j’extrais la sensibilit­é à l’aide de ma pointe sculpteuse. Toujours est-il que la femme est largement représenté­e dans ses oeuvres. Un éminent sujet de questionne­ments, en effet ! Elle exposera à la galerie Equart, pendant le Festival de Marciac 2018, où elle avait déjà exposé en 2004, et sera à Sarrant pour le Festival de l’Illustrati­on fin juillet. Une très belle exposition pleine de charme et de force, d’une artiste qui ne l’est pas moins!

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Iris, devant une belle estampe géante

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