Le Sport et la Guerre

Mardi dernier avait lieu au Collège Hubert-Reeves, la présentation d’une exposition sur le thème du sport et de la guerre et ce dans le cadre des commémorations autour du Centenaire de la Grande guerre (1914-1918). « Il s’agira » comme l’a précisé Julien Pellicer, Directeur de l’UNSS/32 « d’une exposition flottante, autrement dit, itinérante à haute valeur pédagogique ». Une présentation proposée en présence de Philippe Dejean Principal du collège, Laurent Mauras, Professeur d’Histoire, Émilie Muñoz-Dennig, Maire, Charlette Boué, Conseillère départementale et Ronny Mazzoleni, Conseiller régional. Les intervenants, chacun à leur tour, loueront les mérites du sport, phénomène de société dans la construction physique et mentale des individus. Pour autant, ce parallèle avec son apparition en période de guerre fut noté, relevé et archivé par un autre professeur (ancien professeur d’EPS dans l’Ain), Michel Merckel qui a donné son autorisation pour l’utilisation de ses travaux pour cette exposition « Le sport, un héritage inattendu de la Grande Guerre », « Une manière de mêler l’Histoire avec le Sport » soulignera Pierre Pellicer « alors qu’aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape, l’amitié franco-allemande y compris au niveau du sport puisqu’il y a des diplômes sportifs communs ! » et de citer en exemple le dernier rassemblement sportif mis en place par l’UNSS/32 et qui a concerné quelques 165 élèves gersois dont certains fleurantins ont bien tiré leur épingle du jeu et notamment Tanguy qui raflera 4 médailles d’Or dans 4 épreuves...

RETOUR À LA GUERRE

Et c’est Laurent Mauras, professeur-passionné d’Histoire, qui rappellera quelques grands faits marquants : le match de rugby France-Nouvelle Zélande en 1917 (avec un haka s’il vous plaît et un score sans appel de 40 à 0 -pour les seconds… - et devant 60000 spectateurs à Vincennes. Plusieurs de ces joueurs seront ports ou blessés quelques semaines plus tard, réalité de la guerre). Il se dira également convaincu que la guerre a démocratisé le sport (« par les valeurs qu’il savait développer ») « et un moyen de faire oublier les atrocités vécues par ces hommes au combat... ». Il servira également à l’émancipation des femmes (1er match de football féminin en septembre 1917). De plus c’est de ces années-là que naîtront la plupart des Fédérations sportives. Et de conclure son intervention par ces mots : « En quelques années de guerre, les Français sont passés d’une perception élitiste de l’éducation physique à une pratique généralisée du sport. La Grande Guerre a été un catalyseur de la pratique sportive. Elle a contribué à développer le sport, sa pratique et sa popularité. En sortant des tranchées, le sport est entré dans la modernité ». Quoi qu’il en soit, une période déclinée en plusieurs panneaux que les élèves pourront consulter (les adultes uniquement sur demande) jusqu’au 22 novembre prochain. Une exposition, un projet qui a acquis son label sur ce travail de mémoire et qui a récolté les félicitations et les encouragements des élus présents.

LE SPORT VECTEUR DE PAIX ?

Possible, des années plus tard, il avait permis le rapprochement des Chinois et des Américains mais d’autres exemples pourraient être cités. Une chose est sûre, « le 9 novembre prochain le collège participera au cérémonies du souvenir organisées par la ville ! » précise Laurent Mauras. Il est bon que nos jeunes sachent…

Pierre Pellicer, Directeur de l’UNSS/32, présente l’exposition initiée par ses services.

Julien Humbel, Professeur d’EPS au collège, évoque les exploits de nos jeunes fleurantins.