Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Les cadeaux du défunt ne sont pas remis en cause

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Les héritiers n'ont le droit de remettre en cause les capas deaux faits par le défunt à ses descendant­s pour espérer ainsi augmenter leur part d'héritage.

Il faut seulement que ces cadeaux aient été des "présents d'usage", des cadeaux raisonnabl­es, traditionc'est-à-dire nels ou offerts à une occasion particuliè­re, rappelle la Cour de cassation.

Un cadeau est avant tout un cadeau fait à l'occad'usage sion d'un événement indiscutab­le comme Noël, le mariage, une naissance, un baptême, un anniversai­re, un examen réussi…

A la différence fisc, la justice n'accorde pas d'impordu tance particuliè­re au prix du cadeau et le considère comme un critère secondaire.

En l'espèce, la discussion portait sur une série de cadeaux faits par une à ses petits-enfants et arrière pegrand-mère tits-enfants des années et le total de ces dons dépasduran­t sait les 300.000 euros. L'un des héritiers, moins avantagé qu'un autre par le testament, voyant la succession diminuée de cette somme, et donc sa part aussi, estimait que la valeur de ces cadeaux devait être réintégrée dans la masse à partager.

"Les biens dont il a été disposé par donation entre vifs sont fictivemen­t réunis à cette masse", dit le code civil.

Mais d'abord, ont précisé les juges, seul un cohéritier, et non les petits-enfants ou arrière petits-enfants, peut être tenu de "rapporter" les dons qu'il a reçus du défunt pour que leur valeur soit prise en compte. Et ensuite, il faut distinguer les donations et les présents d'usage, ces derniers ne devant pas être réintégrés à la succession à partager. (Cass. Civ 1, 19.9.2018, M 17-24.205).

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