Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
La levée progressive du confinement
C’est n’en doutons pas un déconfinement progressif qu’il s’agit
et non d’un Jour J!...» dira d’emblée Catherine Seguin, préfète du Gers, ce lundi en Préfecture à l’occasion de sa conférence de presse à laquelle elle avait invité à participer MM. Jean-Michel Blay, Directeur territorial de l’ARS/32, Mathieu Blugeon, DASEN/32 (Directeur Académique des Services de l’Éducation nationale), Philippe Blachère (Directeur de la DDT/32), Stéphane Guiget (Directeur de la DDCSPP) et un représentant de la DIRECCTE. « Il faut davantage parler de progressivité en ce moment car ce qui nous motive c’est la prudence, la progressivité en faisant appel à la responsabilité de tous car ce qui se passera ces jours-ci
sera déterminant pour les jours à venir ! ». Et de faire un
rappel «quant aux nouvelles libertés» depuis ce 11 mai sont acquises
- la liberté de mouvement (dans la limite des 100 kms)
- l’ouverture des commerces et des salons de coiffure ; les marchés de plein air (sauf, interdiction précise par le Préfet ou le Maire (en regard des préconisations édictées). - ne sont admis que les mariages pour « cas de force majeure » (décès proche de l’un des conjoints ; ou si l’un des conjoints était appelé en « opération extérieure ») ;
- pour les obsèques : pas de changement (limitation à 20 personnes). - les bases de loisirs : interdites sauf demande spécifique du Maire « qui en assumera la responsabilité ! ».
Quoiqu’il en soit, un nouveau point sanitaire sera
dressé au 2 juin.
Mis en garde face à la dégradation de la situation
Ce déconfinement progressif devrait donc se décliner avec vigilance en tenant compte de la territorialité (stratégie locale) possibles foyers d’infection possible ou avérés, d’où ce maintient du respect de la distanciation et des gestes barrières, mais aussi en envisageant le caractère réversible du processus en cas de dégradation de la situation. « Ce qui nous
importe » insistera la Préfète
« c’est d’avoir comme souci de protéger, de tester et d’isoler (le cas échéant) ! ».
Côté protection, elle reviendra sur les gestes barrières, la distanciation physique, les masques et les « fiches-métiers » (« mises en place par la ministre du travail en collaboration avec les différents corps de métiers)
et le maintien du télétravail « à chaque fois que cela est possible ».
Côté « tests » « face à une personne symptomatique, elle sera immédiatement testée (positif ou négatif) et l’Assurance maladie procédera à une enquête épidémiologique auprès des personnes qui étaient à son contact.
Enfin, est également prévu « l’isolement », soit à domicile, sauf s’il ne peut pas être satisfaisant auquel cas le relais serait pris par des institutionnels adaptés voire des associations (REGAR, «Gers Solidaire », etc.).
Le point sur la situation sanitaire : C’est Jean-Michel Blay qui énoncera les derniers chiffres produits par
l’ARS Occitanie : «241 cas confirmés (dont 42 personnels et 46 résidents sur les 12 EHPAD du département) ; 21 hospitalisés, avec 3 en réanimations et 22 décès, plus 11 en EHPAD. Il reviendra sur « la couleur verte » du département qui fut déterminé par l’affinement des chiffes selon les critères retenus, mais aussi sur les équipements de protection sanitaire : « les sur-blouses , C’est un problème toujours actuel et l’utilisation des sacs poubelles s’avère mieux que rien ! »… Quant au dépistage « c’est une priorité pour les personnels de santé, les femmes enceintes et les porteurs de maladies chroniques. Ce test doit être prescrit par le médecin ».
Pour le monde scolaire :
c’est Mathieu Blugeon, DASEN/32, qui l’évoquera en
soulignant la méthode retenue : « une collaboration étroite entre l’État, l’Éducation Nationale et les élus et ce pour s’adapter aux spécificités départementales et locales tant sur le pan pédagogique que logistique avec croisement des 2 pour décider de la reprise avec l’avis bien sur des personnels médicaux-sociaux affectés à la vie scolaire : 95 % des écoles du Gers vont rouvrir leurs portes à l’exception de 7 communes : Pompiac, SaintSauvy, Montréal-du-Gers, Nogaro, Mouchan, Arbladele-Haut et Castelnau-Barbarens. Des rencontres et des propositions sont en cours. 48 % des familles ont fait le choix du retour en classe pour leurs enfants. Bien entendu, des mesures exceptionnelles sont prises car les risques de déviance comportementales sont diverses et variées avec un ajustement école par école. Il a fallut travailler sur le cadre d’accueil l’instruction restant fondamental et obligatoire notamment en présentiel (crucial pour ceux qui ont souffert de l’école à distance). Cependant, le télétravail sera toujours possible. Un travail qui a tenu compte également du libre choix des familles, les cas d’enfants prioritaires et bien sûr également de nouvelles règles à faire adopter par les élèves