Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Municipales 2020 : Xavier Ballenghien sort de son silence
Après ces quelques semaines d’interruption pour ce grand moment démocratique que sont les élections municipales, la voie des urnes semble de nouveau ouverte. Les candidats, eux, ont affûté leurs arguments, chacun choisissant un domaine de prédilection privilégiant tel ou tel angle pour ce dernier tour. Nous avons demandé à chacun d’eux de les exprimer afin d’éclairer un peu mieux les électeurs.
Le Petit Journal : La campagne s’est arrêtée pendant 2 mois. Elle reprend maintenant : comment abordezvous ce 2e tour de l’élection?
Xavier Ballenghien :
Comme beaucoup de candidats, j’ai vécu paisiblement ce temps de confinement à l’écoute et au service de mes concitoyens. Au service en gérant ce temps de crise à Flamarens avec une équipe proche. A l’écoute en tant que Conseiller départemental. Les élections sont programmées pour le 28 juin sauf si l’épidémie reprenait. La crise sanitaire n’est pas terminée, et j’appelle nos concitoyens à l’esprit de responsabilité et au respect absolu des gestes barrières
pour que la vie démocratique locale puisse reprendre rapidement. Enfin, déconfinement physique aidant, il est sans doute temps de déconfiner aussi nos idées.
Le P.-J. : Dé-confiner nos idées ?
Xavier Ballenghien : Je veux dire : tirer les enseignements de cette période et vous reparler de ce qui me motive, de mes idées pour préparer ensemble l’avenir. La gestion de cette crise permet d’ores et déjà de montrer que ce sont les collectivités territoriales qui ont été les plus actives, les plus inventives et les plus proches des français. Mais surtout, face à cette réalité de la maladie qui légitimait les contraintes du confinement imposé par le gouvernement, je dois bien avouer que j’ai été époustouflé par la réactivité, la faculté d’adaptation, la générosité, l’entraide et la créativité des habitants de Lectoure et des environs. Nous avions tous oublié, nous les élus, la formidable force de résilience de nos concitoyens et leur potentiel créatif. Cette crise nous a tous inspirés
En première ligne les soignants. Formidables par leur engagement sans faille, un engagement qui va bien au-delà de la simple
conscience professionnelle. Bravo à eux.
En second lieu, je pense aux familles des résidents et à la grande majorité d’entre nous, à tous ceux qui ont simplement respecté et veillé à faire respecter autour d’eux les mesures barrières. Grâce à eux, le confinement s’est bien passé. Mais tous ont été bousculés par cette crise, et beaucoup ont mis à profit ce temps de vie presque autarcique pour réfléchir et trouver des idées pour l’avenir.
Ensuite, le milieu professionnel : commerçants, artisans, professions libérales, agriculteurs, professeurs, entreprises, services aux publics, etc. Tous se sont ingéniés à trouver et mettre en place des solutions innovantes pour poursuivre ou reprendre leur activité.
De même, le milieu associatif, fortement impacté, fourmille d’idées pour se reconstruire.
Enfin des bénévoles ont donné sans compter. Si certaines initiatives comme les animations musicales appréciées de tous ont été très médiatisées, soulignons la confection de masques et de sur-blouses, la préparation de pâtisseries ou la livraison de denrées : nous devons beaucoup à ces petites mains de l’ombre qui ont travaillé dans la discrétion et l’anonymat. Faisons confiance aux énergies citoyennes ! Nous sommes dans un état de plus en plus centralisateur, et les responsables de nos communes le sont aussi. Nous devons changer. Nous redonnerons aux habitants les clés de leur destin en analysant avec eux la crise passée pour mieux planifier l’avenir. Dans notre programme, nous avons clairement affiché notre volonté de lutter contre l’isolement social des personnes âgées, de soutenir la consommation locale et de favoriser le bénévolat dans les associations. Ces propositions sont ô combien d’actualité et nous les mettrons en oeuvre en priorité. C’est à l’échelon communal et intercommunal qu’il faut prendre rapidement des mesures concrètes pour que les circuits courts de proximité soient mis en oeuvre dans le domaine alimentaire comme dans d’autres domaines. Finalement, je crois que nous avons tous redécouvert notre capacité à nous « réinventer ». Nous avons su réinventer notre rapport aux autres, notre générosité, notre rapport à l’alimentation, nos relations avec noter famille et nos proches, la vision de notre ville ; notre quotidien en fait.
De la même manière, comme je l’avais déjà dit et écrit, je réaffirme clairement mon intention de faire participer les lectourois-es à la gestion de la commune. Il est clair que ceci ne restera pas une vague promesse de campagne : c’est une évidence et une nécessité. « Ensemble, entreprendre pour tous » intégrera : « ensemble réinventons nous » afin de construire pour nos enfants un avenir meilleur.