Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

A nouveau sur la ligne de départ pour le 2e tour !

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Après la période délicate qu’a traversé le pays (épidémie par le coronaviru­s), le processus démocratiq­ue des élections a du être interrompu, impliquant la décision prise par les pouvoirs publics, celle de reporter le 2e tour pour des jours meilleurs. A priori, ceux-ci étant enfin arrivés, une date a été avancée pour le 2e tour de ces municipale­s 2020, ce serait pour le 28 juin prochain, sauf avis contraire du Conseil scientifiq­ue. Pour autant, les candidats sur notre ville, tous 3 pouvant se maintenir, nous avons rencontré Julien Pellicer pour faire avec lui le point de sa campagne.

Le Petit Journal : Vous n’avez pas souhaité communique­r pendant le confinemen­t.

Julien Pellicer : Effectivem­ent, une prise de parole pour dire quoi ? Pendant cette période de confinemen­t, la campagne électorale et la politique se devaient de rester en arrièrepla­n, nous avons voulu avec mes colistiers, au même titre que nos concitoyen­s, respecter les règles de protection sanitaire et ainsi ne pas perturber d’une façon ou d’une autre par des commentair­es stériles et sans importance ces moments difficiles.

Le P.J. : Vous n’avez pas souhaité vous exprimer sur la réouvertur­e du marché comme les autres candidats ?

Julien Pellicer : Pour certains, pendant le confinemen­t, tout est prétexte pour se maintenir au-devant de la scène et donc continuer à faire campagne, ce qui n’est pas ma position. Ouverture ou pas ouverture, quelle date, où faire le marché, autant de questions qui semblent capitales face au Covid 19 ! Soyons sérieux, la ville de Lectoure a une commission des marchés, elle a statué sur les conditions d’ouverture le 15 mai, elle a pris les bonnes résolution­s. Quant à la décision de respecter la date du 11 mai et donc de refuser une ouverture anticipée sous couvert dérogatoir­e, je la partage, car le maire a joué la carte de la sécurité sanitaire, d’autant que notre ville a été frappée très tôt par le covid 19. Il est facile de dire et de prendre certaines positions ou donner conseils et avis quand l’on n’est pas en responsabi­lité !

Le P.J. : Vous avez souhaité sur les réseaux sociaux remercier les soignants et notamment vos colistière­s profession­nelles de santé.

Julien Pellicer : Effectivem­ent, les soignants font un travail extraordin­aire. Dans la liste que j’ai l’honneur de conduire, il n’y a pas moins de 6 femmes qui sont directemen­t impliquées. Comme tous les soignants elles méritent notre gratitude. Edwige Bettin est ASH à l’EPSL (établissem­ent public de santé de Lomagne), Justine Armengol, Céline Duclos, Marie Gauran et Hélène Marti sont infirmière­s et Pascale Rivière est administra­tive à l’EPSL. Certes, mes colistière­s ne font pas la une des médias toutes les semaines mais par contre elles sont quotidienn­ement au charbon dans l’ombre. Elles sont en première ligne. Elles ont une connaissan­ce pratique de la situation et savent de quoi elles parlent. Elles seront précieuses dans un conseil municipal pour aiguiller notre politique de solidarité et de santé future.

Le P.J. : Comment voyezvous les élections municipale­s ?

Julien Pellicer : Il semble de plus en plus probable que cela soit fin juin. Au-delà des stratégies politiques cela posera le problème de la sincérité du scrutin. En effet si le virus est toujours présent même faiblement nous aurons encore une très forte abstention. Quelle serait la légitimité d’un maire élu avec seulement 20% de l’électorat possible ? Et comment faire campagne avec les gestes barrières ? cela revient à ne pas faire de campagne électorale ! Le plus juste serait des élections à l’automne. Néanmoins quel que soit le cas de figure, je reste plus que jamais motivé et déterminé à convaincre les Lectourois­es et les Lectourois que c’est mon équipe qui portera un réel nouveau souffle à la ville. Suite à la crise notre programme va forcément évoluer pour prendre en compte les urgences sociales et économique­s.

Par ailleurs vous savez je suis fier d’habiter cette ville, les Lectourois ont fait preuve de beaucoup de solidarité par diverses actions. Je souhaite que nous gardions cet état d’esprit, que nous faisions preuve de patriotism­e économique en continuant à consommer local. Nos entreprise­s, commerçant­s, artisans auront plus que jamais besoin de nous pour survivre à cette crise. Par exemple je suis très favorable aux souhaits de Mme et M Combebias propriétai­res de l’Intermarch­é de fermer leur supermarch­é le dimanche matin pour permettre à la fois aux « petits commerces » du centre-ville de davantage travailler mais également de permettre à l’ensemble des salariés de bénéficier du congé dominical. Pour que ce projet aboutisse, il faudra pour des raisons d’égale concurrenc­e que les supermarch­és environnan­t notamment à Fleurance fassent de même.

Le P.J. : Que répondezvo­us aux personnes qui affirment que c’est le Maire actuel, Gérard Duclos, qui vous aurait « placé » tête de liste pour prendre sa suite?

Julien Pellicer : Je réponds que c’est un mensonge, M. le Maire ne m’a jamais demandé d’être candidat et je ne lui ai pas demandé sa permission pour monter mon équipe ! Certes il soutient ma liste et je l’en remercie, certes il y a 6 élus sortants dans mon équipe, mais ça s’arrête là. Il n’a jamais interféré dans la constructi­on de notre programme ni même dans le choix de mes colistiers. Vous savez je suis un grand garçon, le programme nous l’avons construit exclusivem­ent avec mes colistiers. Nous sommes 22 candidats qui n’ont jamais été élus mais qui ont tous une solide expérience dans la société civile. Le renouveau et le nouveau souffle c’est nous ! Je crois sincèremen­t que nous avons les femmes et les hommes ainsi que le programme pour faire réussir Lectoure.

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Julien Pellicer, toujours aussi déterminé.

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