Pentecôte confinée à la chapelle de Saintes

Déception de Jean-Pierre Baby, le président de l’association Les Amis du Patrimoine de Saintes et autres fidèles qui oeuvrent depuis plusieurs années à la restauration de la petite chapelle de Saintes. En effet, pandémie oblige, il a dû annuler la procession traditionnelle qu’il avait renouée pour célébrer à l’ancienne le Lundi de Pentecôte. Pour autant, la messe fut maintenue, et célébrée ce lundi 1er juin devant la chapelle, avec l’abbé Charles Ferran, comme d’habitude, et en présence de près de 50 fidèles masqués qui ont respecté tant bien que mal les consignes de distanciation. L’abbé, dont c’était la 1ère célébration publique après le long confinement, était ravi de cette occasion. Dans son homélie, rend hommage à ce groupe socio-religieux que constitue l’association oeuvrant pour la mémoire en restaurant le patrimoine, comme l’ont toujours fait les chrétiens depuis le début. Il rappelle ensuite l’histoire de Saint Cératz, évêque de Grenoble au IVe siècle, chassé par de drôles de chrétiens qui ne croyaient pas en la nature divine de Jésus ! Déjà des conflits, et qui durent ! St Cératz évangélise Eauze et une partie du Gers, puis devient ermite dans la chapelle même, autrefois au milieu de bois. Les prières de bienveillance vont ensuite à ceux qui souffrent de l’épidémie, et autres pauvres et démunis. Dieu merci, l’apéritif du partage chrétien n’a pas été supprimé ! Et c’est dans leur chapelle privée que le couple Baby accueillaient les fidèles qui ont longuement échangé sur la pandémie, mais aussi sur les projets dé-confinés.

L’abbé Charles Ferran dit la messe sur le parvis de la chapelle St Cératz