Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le souffle de la Pentecôte
Dès l’entrée de l’église Saint-Laurent, les fidèles sentaient bien que l’ambiance était un peu particulière. En effet, les stigmates de l’épidémie due au coronavirus étaient bien visibles: un panneau pour indiquer le sens de l’entrée ; ensuite, au bas des marches, « un accueil » était prévu avec masque et gel hydroalcoolique (rien à voir avec le « vin de messe » !) ; puis, des bancs espacés et enfin, des places indiquées pour les fidèles, nombreux en ce jour de Pentecôte. Un véritable engouement pour ces chrétiens qui retrouvaient leur église Saint-Laurent pour la messe dominicale après plus de 50 jours d’abstinence. Il faut dire aussi que la Pentecôte n’est pas une fête ordinaire dans le calendrier liturgique: pour les chrétiens, la Pentecôte marque le début de l’évangélisation et la fondation de l’Église. Le jour de la Pentecôte, c’est celui où l’Esprit saint descend sur les Apôtres et qui grave dans leur coeur une nouvelle loi, celle de l’Amour. Une fête qui puise ses racines dans une fête juive (de l’Ancien Testament) et qui se déroule 50 jours (« Pentecôte » étymologiquement puise ses racines dans le grec ancien (« pentekostê » qui signifie cinquantaine) après la résurrection de Jésus à Pâques.
Autant de précisions qui seront rappelées par le père Gabriel Ekani qui officiera pour célébrer cette fête. Tout le monde aura son masque, y compris la chorale dont les voix seront quelques peu déformées, mais qu’importe car ce jour-là, plus que jamais elle chantera avec coeur. Beaucoup de monde pour l’eucharistie où, là encore, les « gestes barrières » seront respectés par tous. Quant à la traditionnelle quête, elle ne sera pas faite par les bénévoles habituels, seules 2 coupes seront déposées au pied de l’escalier juste avant la sortie. Bref, on sentait malgré tout que le père Gabriel était tout heureux de retrouver ses fidèles et l’inverse était tout aussi vrai.