Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Qui est le corbeau qui trouble la quiétude du village ?
Sous prétexte d’anonymat sur un site internet, a-t-on le droit de jeter en pâture ses concitoyens qui ne demandent qu’à vivre paisiblement? Un corbeau… puisque les commentaires qu’il fait sur la vie, les évènements du village et maintenant les portraits de ses voisins, voisines, sont anonymes. Faut-il ne pas savoir comment occuper son temps, se sentir si peu de choses pour se donner le droit de fouiller dans la vie des gens pour en décrire leurs travers, faire ressortir leur personnalité et porter un jugement sur leur comportement, sur ce qu’ils possèdent, les plaindre, les blâmer, les humilier ? Les faits : Depuis quelques jours, régulièrement sur la toile sortent des portraits de Miradouzains-es
(des villageois, tous des personnes d’un certain âge, certaines vulnérables) suffisamment précis pour qu’ils soient immédiatement reconnaissables et reconnus. S’ils peuvent faire sourire, ils peuvent aussi troubler, contrarier et même empêcher de dormir. Qu’est-ce que le respect de la vie privée, la tolérance, la charité, l’empathie pour le corbeau ? C’est facile de vouloir donner des leçons, ni vu ni connu, on n’assume pas, pas de sanction. Ici sur Internet que pouvons-nous ? Les villageois ne peuvent donc que se sentir des victimes muselées de harcèlement, de diffamation, de délation sans pouvoir réagir ? Qui êtesvous le corbeau ? Pourquoi écrire sous l’anonymat ? Ne pensez-vous pas que vos écrits peuvent faire des dégâts ? Ne serait-ce que jeter le soupçon, l’opprobre sur tout un chacun dans un village qui aurait besoin de davantage de personnes pour jouer le jeu de la bonne entente, de la solidarité, de la convivialité. Un corbeau, c’est une bombe à retardement dans la discorde et la mésentente.
Précisions utiles
- Diffamation : Imputation d’un fait précis qui est de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération de quelqu’un. La diffamation publique est passible de 12000 € d’amende (Art-29, loi du 29 juillet 1881).
- Délation : Dénonciation intéressée et méprisable (Larousse). à toutes fins