Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Déconfinement, premier bilan: êtes-vous confiant pour la suite?
Des soignants atteints par le virus ont développé des anticorps protecteurs contre une réinfection, selon l’Institut Pasteur. Ils ont constaté que la grande majorité des personnes testées, 159 sur les 160, ont développé aussi des anticorps, dans les quinze jours suivant le début de l’infection. Et que leur quantité a augmenté progressivement au moins jusqu’à 40 jours.
Ils ont pu observer, par un autre test en culture cellulaire, qu’ils bloquent effectivement la multiplication du virus. 98% des personnes avaient développé ces anticorps neutralisants 28 jours après le début des symptômes. Cela suggère que les patients atteints d’une forme mineure de la maladie pourraient être protégés contre une réinfection, pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois. Des résultats encourageants.
Le gouvernement a approuvé un revenuminimumvital. La pandémie et l’augmentation de la pauvreté qu’elle provoque ont hâté les choses.
L’allocation oscillera entre 461 € et 1 100 € mensuels et devrait, selon le gouvernement, bénéficier à 850 000 familles, soit 2,3 millions de personnes (5 % des Espagnols). Objectif affiché : sortir de l’extrême pauvreté 75%des 600 000 foyers espagnols qui y sont plongés.
Côté politique, malgré la crispation ambiante, la nouvelle aide semble faire consensus. Vox (extrême droite), qui dénonçait une mesure d’assistanat allant conduire le pays « à la ruine et à devenir un paradis communiste», n’est, désormais, « pas contre ».
Une barre historique a été franchie en avril : il y a plus de 6 millions de chômeurs. Les effets de la pandémie sont redoutables malgré les aides de l’Etat français, les plus fortes en Europe.
Certaines subtilités statistiques permettront à ceux qui le souhaitent d’ergoter à loisir. En effet, si, à l’intérieur de la grande masse du chômage, on a observé une hausse brutale de la catégorie A (aucune activité), c’est en bonne part du fait d’un transfert des personnes en catégories B et C, qui avaient une activité partielle mais l’ont perdue.
Plus de 30 °C en Sibérie, 47 °Cen Inde…Des records de températures rappellent que le dérèglement climatique est à l’oeuvre. Ces canicules précoces aggravent la gestion de la pandémie.
Nous vivons dans un monde qui se réchauffe, préviennent les climatologues depuis les années 1980. On y est, on le ressent. Les concentrations de gaz à effet de serre (record de 416,08 parties par million le 10 février, a mesuré l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) entraînent une augmentation des températures, avec des vagues de chaleurs de plus en plus fréquentes et intenses. Les canicules sont devenues undéfi récurrent sur tous les continents. Il est plus prégnant dans les villes, où les constructions et le bitume amplifient les effets de chaleur. Or, « près de 70 % de la population mondiale devrait être urbaine d’ici à 2050 et exposée à une chaleur extrême », selon l’OMM.
La canicule aggrave l’état de santé des malades du Covid-19 et peut aussi concentrer des populations dans les endroits frais, favorisant la propagation du virus