Hermann Heinzel, peintre et poète de Dame Nature

Né à Paritz (Pologne) d’un père russe et d’une mère polonaise, Hermann est connu et reconnu dans le monde entier pour ses magnifiques ouvrages de représentations d’oiseaux.

Gersois depuis plus de quarante ans, Hermann ouvre les portes de son logis, lieu préservé de nature et de poésie. Sa fascination pour les oiseaux, en particulier les passereaux Fringillidés, date de son enfance allemande quand, interné dans un camp lors de la guerre 3945, il a connu la faim, tout comme une petite chouette, échouée près de la baraque en bois du camp, qui peinait à nourrir ses petits, une scène qui l’avait ému. Réfugié en Wesphalie avec ses frères et soeurs, il a confié ses pérégrinations aux rencontres. En Belgique, à Gand, il opte pour des études de biologie.

Fort de son doctorat en ornithologie, il s’installe à l’école des Beaux-Arts de Cologne. Remarqué pour sa sensibilité et ses peintures d’oiseaux, le directeur du Muséum d’Histoire Naturelle de Bonn lui offre un atelier. Et le voici lancé dans sa belle oeuvre de peintre naturaliste. La magie de ses couleurs, la précision de son trait, l’ont conduit à la rédaction de guides d’ornithologie traduits en 15 langues. En 1992, le film de Jacques Mitsch Hermann Heinzel, ornithologue, produit pour la chaîne TV Arte, obtient l’Oscar du meilleur courtmétrage. Ses oiseaux d’Europe et d’ailleurs enchantent le regard. Quand Hermann ouvre ses ateliers, le bois, la pierre, les livres racontent son histoire, son âme slave attachée à l’essence des êtres et des choses.

Dans son jardin, les nombreux arbres qu’il a plantés offrent une ombre bienveillante et un refuge naturel aux oiseaux. Par sa trille joyeuse, le loriot salue la promenade. Hermann, l’artiste qui siffle avec les oiseaux. Mona Bernabé

L’artiste ornithologue Hermann Heinzel dans son atelier

Sarcelles d’hiver, d’après Hermann Heinzel