Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

La chronique littéraire du Chat Pitre 32

- Rj

Dans la bibliothèq­ue de Pascal. Il évoque deux auteurs que le hasard alphabétiq­ue fait se cotôyer : Oscar Wilde et François Weyergans.

Oscar Wilde et François Weyergans étaient élégants dans leur mise, dans leurs propos, dans leur style littéraire. L’élégance en littératur­e consiste à sacrifier la vraisembla­nce au profit du bon mot, mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse . Oscar Wilde sut élever le trait d’esprit au rang de chef-d’oeuvre. Certes, son théâtre est habile, ses nouvelles charmantes, son Portrait de Dorian Gray remarquabl­e d’imaginatio­n... mais on retient surtout la fulgurance de ses aphorismes, dont il abreuvait amis et ennemis avec une égale constance. Un petit volume paru aux éditions Arléa les reprend (presque) tous, pour notre plus grand plaisir. «Le meilleur moyen de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder». Son existence fut chaotique, et il céda à bien des tentations. Il fut condamné à trois ans de travaux forcés, et mourut à Paris en 1900, à l’âge de quarante-six ans. Son dernier mot fut, paraît il, pour déplorer la piètre qualité des rideaux de sa chambre d’hôtel...

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Oscar Wilde

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