Madame Bonnafous, maitre verrière

Madame Bonnafous, maitre verrière a tenu à nous parler de son travail de restauration des vitraux de l’église. D’abord elle nous indique que ces vitraux sont un patrimoine fragile. Ces vitraux sont des objets sensibles aux attaques du temps, des hommes, du climat avec une durée de vie de 100 à 120 ans. La restauration commence avec des échafaudages afin de démonter délicatement les vitraux. Les panneaux de vitrail sont descellés pour être déposés. C’est une opération délicate, les panneaux étant fragilisés et pouvant se décomposer à tout instant. Après la dépose, les feuillures sont nettoyées, les fers retirés et des gabarits exacts des baies réalisés. Le démontage ; une à une, toutes les pièces du vitrail sont libérées de leurs vieux plombs, lavées et posées dans l’ordre. Les verres de couleur utilisés sont généralement des verres soufflés et teintés. Ces verres, précieux et uniques, sont incontournables pour la restauration des vitraux anciens. Les plombs ce sont des profilés spécialement fabriqués pour le vitrail. En forme de “H”, ils reçoivent le bord des verres dans les deux rainures. La souplesse du plomb lui permet de suivre les formes les plus sinueuses. Chaque fois que deux plombs se rencontrent, ils sont soudés ensemble. C’est ce qui assure la cohésion du réseau de plomb. La soudure utilisée est un alliage très pur de plomb et d’étain. Avec le temps, les stress thermiques et l’oxydation, les soudures finissent par se fracturer. Les peintures sur verre sont cuites à haute température pour se vitrifier et s’incruster sur la peau du verre. Ensuite, une à une, toutes les pièces sont remontées, dans l’ordre, jusqu’à reconstituer le vitrail d’origine. Un travail très précis et long. Pour terminer, les vitraux une fois remontés doivent être protégés contre les impacts et les intempéries avec un grillage tendu sur un châssis métallique.

Madame Bonnafous, maitre verrière