Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Marius Bellot vivait ses passions avec générosité
On ne saurait retracer la vie et le parcours de Monsieur Marius Bellot sans la complicité de ses enfants Marc et Frédéric. Une vie de passion, entre la générosité et la pudeur, un paradoxe, non, une qualité des hommes qui s’expriment et conservent cette réserve qui devient aussi une force.
C’est au début des années 30 que Guiseppe et Pia Bellot, accompagnées des petites Marie et Fidèlme, débarquent avec quelques bagages à la gare d’Agen. Ils rejoindront à pieds Montréal du Gers. Puis s’installeront aux environs d’Eauze.
L’ENFANCE ELUSATE
La famille allait s’agrandir avec l’arrivée de Séverin puis de Joseph, de Marius le 17 mai 1938 et enfin d’Odette.
Pour Marius c’est l’époque de l’école communale, trois kilomètres à pieds avec ses frères à travers la campagne et les bois, matin et soir. Marius est aussi enfant de choeur. Les jours de marché à Éauze, il lui arrive d’accompagner sa mère qui va vendre de la volaille.
C’est aussi la guerre dont il gardait quelques souvenirs. Rudolf, ce prisonnier de guerre allemand qui travaillait et vivait avec eux et qui de retour à Düsseldorf, après sa libération, envoya à la famille de Marius une machine à faire les pattes.
Comme Marius était très bon élève ses instituteurs poussèrent ses parents à l’envoyer au collège à Condom. De la sixième à la terminale, il y découvre la camaraderie, l’amitié, la vie en collectivité. Mais aussi le sport et l’athlétisme, avec un titre de champion de vitesse et puis, le rugby, il évoluera au poste de demi de mêlée dès les juniors à la SAC. C’est au stade de rugby qu’il rencontrera l’amour de sa vie, Jacquie : elle avait 16 ans et lui un peu plus de 17. Ils se marièrent en 1960 et n’allaient plus jamais se quitter.
La rue Bonnemaison scellera une partie de son histoire, une si belle et sincère histoire.