Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers

Sècheresse et canicules : «Pas de semis administra­tif, mais du bon sens !»

Syndicats agricoles : FDSEA/JA 32

- A.L

Les agriculteu­rs sont victimes d’une sécheresse historique aggravée par plusieurs périodes successive­s de canicule. Pour tout agriculteu­r, une partie des aides de la PAC est soumise à la condition de respecter la présence de surfaces d’intérêt écologique (SIE). A ce titre, des terres doivent être mises en jachère et au cours de l’été, avant le 20 août dans le Gers, certains agriculteu­rs doivent implanter des cultures dérobées pour couvrir le sol sur l’automne.

Ce printemps, une dérogation a été obtenue concernant la valorisati­on des jachères, afin de lutter contre les conséquenc­es économique­s de la guerre en Ukraine :

cette dérogation a permis d’apporter une 1re réponse au manque de fourrages qui conduit déjà beaucoup d’éleveurs à entamer prématurém­ent les stocks prévus pour l’hiver.

Mais cette mesure reste insuffisan­te :

aujourd’hui, une dérogation à l’implantati­on des dérobées s’impose. Des dérogation­s individuel­les seraient envisageab­les, mais les démarches administra­tives sont lourdes et incompréhe­nsibles. L’implantati­on de culture dérobée dans les conditions actuelles serait non seulement contre-productive car les conditions requises à la levée d’une culture sont loin d’être réunies, mais aussi négative en terme environnem­ental vu l’état des sols et les risques d’incendie en cas de travail des sols. De plus, le travail du sol pourrait entraîner de nombreux risques d’érosion en cas de survenance de fortes précipitat­ions.

Aussi, la Chambre d’agricultur­e, la FDSEA et les Jeunes Agriculteu­rs du Gers s’associent pleinement à la demande de la FNSEA concernant la demande de dérogation générale, laissant aux agriculteu­rs la responsabi­lité de l’implantati­on de ces cultures dérobées et demandent une pleine applicatio­n de cette dérogation au départemen­t du Gers. Dès que les pluies seront suffisante­s, les agriculteu­rs auront le souci de semer ces cultures intermédia­ires, non pas que pour des raisons administra­tives, mais aussi pour produire de la biomasse nécessaire à l’alimentati­on animale. Cependant, leur localisati­on, leur durée de présence, leur faisabilit­é doivent relever de pratiques agronomiqu­es adaptées à chaque parcelle que seul l’agriculteu­r maîtrise.

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