Le Petit Journal - L'hebdo local du Gers
Le battage à l’ancienne du 15 août attire toujours autant de curieux
Organisé par l’association DNA
Sans être nostalgique de la pénibilité des travaux des champs de Beth Temps’a, les anciens aiment retrouver l’outillage et leur utilisation qui leur évoquent bien des souvenirs. Aussi, chaque 15 août l’association DNA se fait un devoir de reconstituer un dépiquage à l’ancienne avec tout ce qui l’entourait. Cette année, pour des raisons liées à la pandémie, pas le traditionnel menu de dépiquage avec la poule farcie mais les repas « au champ » que ce soit à midi ou le soir ont tout de même remporté un franc succès. Autour de l’aire de battage occupée par la grosse batteuse et sa presse pour la paille, diverses animations attiraient aussi le public : le four à bois où cuisait le pain, le producteur d’ail ou de vins du pays et d’Armagnac, un forgeron, un charron, un étireur de fil de fer tous au travail, le bouvier avec sa superbe paire de vaches de race lourdaise parfaitement dressées, et tous les outils plus ou moins liés aux moissons. Et il y avait toujours un ancien en mesure d’expliquer à la perfection leur fonctionnement, car même si le public n’était pas des plus jeunes, il n’était pas forcément « du métier ». Et pour mettre de l’ambiance rien de mieux que ce musicien venu de Castelnaudary avec son accordéon diatonique interprétant les airs mythiques des années 50 ! Au cours de cette journée deux épisodes de battages l’un en fin de matinée, l’autre dans l’après-midi malgré la chaleur, les gerbes envoyées à la fourche sur lune sorte de tapis roulant étaient étalées avant de passer dans l’avaloir. Les grains sortaient d’un côté, tandis que la paille passait dans la presse. Entre la personne qui introduisait les fils de fer et celle qui enfonçait la griffe pour délimiter la longueur de la botte, la synchronisation devait être parfaite sans compter le bruit et la poussière. Merci à DNA de nous faire revivre ces moments-là !